La Bourse de Paris continue de viser l'Everest (+0,35%)

La Bourse de Paris a fini dans un climat de confiance inébranlable (+0,35%) mardi 15 juin, faisant fi d'indicateurs en demi-teinte aux États-Unis à la veille d'une communication de la Réserve fédérale américaine dont le marché n'attend pas de surprise.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 est monté de 23,17 points à 6.639,52 points, un nouveau plus haut de clôture depuis septembre 2000. Il signe ainsi sa 9e séance de hausse sur le mois de juin, contre deux séances de baisse. L'indice approche désormais des 20% de progression depuis le début de l'année.

Le marché n'attend pas de "changement de ton [et] encore moins une augmentation des taux" souverains à l'issue de la réunion de politique monétaire de la Fed mercredi 16 juin, le grand rendez-vous de la semaine, indique Pierre Bismuth, directeur général de Myria AM. Il considère que "les politiques monétaire et fiscale vont rester accommodantes" et, selon lui, "tout le monde a le fantasme d'une reprise vigoureuse", ce qui explique l'euphorie inusable dont font preuve les investisseurs vis-à-vis des actifs risqués.

L'inflation devrait être au cœur de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), mais il en faudra plus pour la décider à réduire son soutien à l'économie, à commencer par une amélioration plus nette sur le marché de l'emploi américain. Les ventes américaines de détail ont déçu, reculant plus fort que prévu en mai, à la fois en raison de la fin des chèques de relance du gouvernement, des pénuries affectant l'automobile et des consommateurs qui dépensent davantage dans les services.

L'activité manufacturière de la région de New York a continué à croître en juin, mais à un rythme moins rapide, pénalisée par les difficultés mondiales d'approvisionnement. Mais c'est surtout une bonne nouvelle géopolitique qui a contribué à porter la place parisienne au zénith : l'Union européenne et les États-Unis ont accepté de suspendre pendant cinq ans les droits de douane punitifs qu'ils s'infligent depuis des années.

Airbus a gagné 0,69% à 113,18 euros, le géant européen de l'aéronautique se réjouissant de la trêve de cinq ans décidée par l'Union européenne et les États-Unis qui crée "les conditions d'une concurrence équitable" entre lui et son rival américain Boeing. Le groupe de gaz industriels Air Liquide a profité (+2,61% à 144,54 euros) d'un relèvement de recommandation.

Les valeurs liées aux matières premières ont reflué après avoir nettement progressé la veille sur fond de hausse des cours du brut : ArcelorMittal a chuté de 4,74% à 25,65 euros et Eramet de 3,54% à 54,50 euros.


AFP/VNA/CVN

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