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La présidente de la BCE, Christine Lagarde, à Francfort, en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le taux de dépôt, qui fait référence, a été réduit en septembre de 25 points de base pour atteindre 3,50%, un niveau qui reste pénalisant pour l'activité ou "restrictif" en vue de maîtriser l'inflation, dans le jargon des banquiers centraux.
Pour la suite, "il a été souligné que la vitesse à laquelle le degré de restrictivité (des taux) devait être réduit dépendait de l'évolution des données entrantes", indique le compte-rendu de réunion.
Une approche donc prudente de la BCE qui précise que la dépendance aux indicateurs - comme l'inflation et les indices PMI - ne signifie pas dépendance à un seul chiffre et qu'"aucun poids automatique ne pouvait être donné aux évolutions à court terme de l'inflation".
De même les gardiens de l'euro se sont inquiétés dans ce compte rendu du comportement de l'inflation des services qui a "continué à être plus forte que prévu" et qui ne parvient pas à descendre depuis novembre de l'année dernière.
C'était toutefois avant la publication de nouvelles données qui ont surpris et semblent avoir changé la donne.
En septembre, l'inflation dans la zone euro a continué de ralentir, tombant à 1,8% en septembre, pour la première fois en plus de trois ans sous le seuil des 2%.
L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, a également enregistré un recul à 2,7% en glissement annuel, selon Eurostat.
Les pressions sur les prix des services ont notamment reculé, autre bonne surprise.
Les minutes de septembre reflètent aussi une BCE de plus en plus préoccupée par les perspectives de croissance, un autre argument qui penche en faveur d'un desserrement plus rapide de l'étau monétaire.
Sa présidente Christine Lagarde a affirmé récemment que les dernières évolutions des prix renforcent la confiance dans le retour de l'inflation à l'objectif, et que cela sera pris en compte lors de la réunion d'octobre.
Ces déclarations amènent la plupart des observateurs à anticiper désormais une nouvelle baisse des taux dès jeudi prochain 17 octobre, quand la BCE se réunira en Slovénie.
AFP/VNA/CVN