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Dans un supermarché à Tokyo, au Japon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le consensus d'économistes de l'agence Bloomberg avait anticipé un recul un peu moins important de 3,8%, après -4% en mai.
La faiblesse du pouvoir d'achat, préjudiciable pour la consommation des ménages et donc pour la croissance économique, persiste dans l'archipel malgré les hausses de salaires négociées entre les syndicats et le patronat nippon pour tenir compte du réveil de l'inflation dans le pays depuis l'an dernier.
La hausse des prix au Japon a ainsi atteint 3% en 2022/23, un record depuis plus de 40 ans, et devrait rester supérieure à l'objectif de 2% de la Banque centrale du Japon (BoJ), qui a annoncé fin juillet tabler dorénavant sur une inflation de 2,5% hors produits frais pour l'exercice 2023/24 démarré le 1er avril, contre 1,8% précédemment.
L'écart grandissant entre les taux d'intérêt ultra-bas du Japon et ceux à l'étranger a fait chuter le yen depuis l'an dernier, ce qui a contribué à nourrir l'inflation japonaise et fragilisé le pouvoir d'achat des ménages nippons. En termes réels, les salaires ont ainsi diminué de 1,6% sur un an en juin selon des chiffres distincts publiés mardi par le ministère japonais du Travail, soit le 15e mois de baisse d'affilée, risquant de continuer à peser sur la consommation.
La BoJ, tout en faisant fin juillet un pas supplémentaire vers la normalisation monétaire en rendant plus flexible son contrôle des rendements obligataires à long terme, a souligné que des "incertitudes extrêmement élevées" entourent l'évolution future de l'activité économique et des prix au Japon.
APS/VNA/CVN