Japon: les 13 condamnés à mort de la meurtrière secte Aum ont été pendus

Les 13 condamnés à mort de la meurtrière secte Aum, responsable de l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995, ont tous été exécutés, a annoncé jeudi 26 juillet le gouvernement japonais après la pendaison en début de matinée des six condamnés restants.

>>Commémoration de l'attaque au gaz sarin du métro de Tokyo

>>Le Japon exécute deux condamnés à mort pour meurtres

Des piétons passent devant un écran de télévision diffusant des informations sur l'exécution de six membres de la secte Aum Vérité Suprême, le 26 juillet à Tokyo.
Photo: AFP/VNA/CVN

"J'ai ordonné ces exécutions après avoir mûrement réfléchi", a déclaré devant la presse la ministre de la Justice Yoko Kamikawa.

Selon elle, les meurtres perpétrés par la secte "ne doivent plus jamais se produire" et la sentence de mort était "inévitable".

Aum est responsable de l'attentat au gaz sarin qui avait tué 13 personnes et en avait intoxiqué 6.300 autres dans le métro de Tokyo en 1995. Cette organisation créée par le gourou Shoko Asahara (de son vrai nom Chizuo Matsumoto) est tenue au total pour responsable du décès de 29 personnes et de 6.500 blessés.

Outre Asahara, pendu le 6 juillet, douze de ses disciples s'étaient vu infliger la peine capitale. Ils sont désormais tous morts. Quelque 190 autres membres de la secte, qui a accueilli jusqu'à 10.000 fidèles, avaient également été condamnés à diverses sentences.

"Avec l'exécution des 13 ex-membres, peut-être l'affaire est-elle close du point de vue de la justice, mais les victimes, elles, continuent de souffrir, les préjudices continues", a réagi devant les journalistes Shizue Takahashi, l'épouse d'un employé du métro décédé dans l'attentat et présidente d'une association de victimes.

D'autres, comme l'avocat Masaki Kito, estiment que l'exécution du gourou et de ses complices ne met pas fin à une affaire dans laquelle demeurent de nombreuses zones d'ombre. "Il est regrettable qu'ils aient été exécutés sans avoir parlé davantage".

Certains redoutent en outre que la pendaison d'Asahara et de ses fidèles ne fasse d'eux des martyrs. "Des craintes existent qu'Asahara soit vénéré comme un dieu, je pense que nous devons rester vigilants", a mis en garde Minoru Kariya, fils de Kiyoshi Kariya enlevé et tué par la secte Aum en 1995.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top