Dans son interview, le président Tran Dai Quang a déclaré, notamment :
La visite historique du président François Mitterrand en 1993 est considérée comme un jalon important des relations entre le Vietnam et la France. Par la suite, les visites et les séances de travail entre dirigeants de haut rang vietnamiens et français ont progressivement porté les relations bilatérales à une nouvelle hauteur, parvenant à la signature en 2013 de la Déclaration commune sur l’établissement d'un partenariat stratégique.
Le président du Vietnam Trân Dai Quang. |
Photo : Hoàng Hà/VNA/CVN |
Dans le cadre de cette nouvelle coopération, plus profonde et plus forte, lors de ces trois dernières années, plusieurs succès ont été atteints dans plusieurs domaines, de la politique et de la diplomatie, de l’économie, du commerce et de l'investissement, des sciences et des technologies, de la culture et de l’éducation… La France est actuellement le 5e client du Vietnam au sein de l’Union européenne et l'un des bailleurs d’aides publiques au développement (APD) de premier rang du Vietnam. En 2015, le commerce bilatéral a atteint 4,2 milliards de dollars, ce qui témoigne de la coopération au développement entre les deux pays.
Les mécanismes de coopération dans les sciences et les technologies, la culture, la santé, l’éducation, la défense… ont été promus. Les deux pays ont signé la plupart des textes juridiques nécessaires pour élargir leur coopération, dont l’accord-cadre sur la coopération économique, l’accord d’encouragement et de protection de l’investissement, l’accord de non-double imposition et une série d’accords de coopération dans plusieurs autres domaines. Accords qui ont apporté des avantages aux peuples des deux pays tout en contribuant à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans le monde.
En réponse à la question concernant des influences éventuelles de la guerre dans le passé sur les relations actuelles entre le Vietnam et la France, le président Trân Dai Quang a indiqué que le développement fructueux des relations bilatérales était une réponse vivante et convaincante. Selon lui, comme les Français et les progressistes du monde, les Vietnamiens sont amoureux de la paix. Ils ont dû traverser de grandes douleurs et pertes pour regagner et défendre indépendance et liberté. Avec leurs traditions, ils veulent mettre de côté le passé et œuvrer pour un bel avenir, pour la paix, la stabilité, la coopération et le développement durable pour le Vietnam et la France, et afin de contribuer à la paix, à la liberté, à l’égalité, à la fraternité et à la prospérité commune de l’Humanité. Le chef de l’État vietnamien a cité une parole de Victor Hugo : « L’avenir a plusieurs noms. Pour les faibles, il se nomme l’impossible ; pour les timides, il se nomme l’inconnu ; pour les penseurs et pour les vaillants, il se nomme l’idéal ».
En matière de défense, le président Trân Dai Quang a affirmé que la coopération bilatérale dans ce domaine ne cessait de se développer et de se renforcer. Il s'agit d'un des domaines importants du Partenariat stratégique Vietnam-France.
Dans le futur, les deux parties coopéreront dans les opérations du maintien de la paix de l'ONU, la garantie de la liberté et de la sécurité de la navigation maritime et aérienne, le règlement des questions de sécurité des réseaux et de sécurité non traditionnelle... Enfin, les deux pays édifieront ensemble une vision commune pour la coopération bilatérale dans la défense.
Le président a cité sa récente rencontre en juin dernier à Hanoï avec le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Le responsable français avait abordé l'attention de France au maintien de la paix et de la stabilité dans les zones maritimes et aériennes de la région Asie-Pacifique, ainsi que la prééminence du droit dans l'étude et le règlement des différends. "Le Vietnam partage le même point de vue que la France concernant cette question", a-t-il souligné. Enfin, il a réaffirmé le soutien du Vietnam pour la France qui a un rôle actif et constructif au sein de la communauté internationale, ce afin que les deux pays puissent coopérer et contribuer aux efforts communs.