L'Asie de l'Est et du Sud, et le Pacifique sont les régions les plus touchées. Elles ont connu, ces 30 dernières années, 40% des crues et inondations survenues dans le monde. Et plus de 90% des victimes de ces catastrophes vivent en Asie, a-t-elle écrit dans un guide publié le 13 février à Hanoi.
Outre les pertes matérielles, ces catastrophes ont provoqué des conséquences à long terme comme la déscolarisation, l'augmentation des maladies et la dégradation de la situation nutritionnelle, freinant la réalisation des objectifs de développement.
Plus de 90% des victimes de ces catastrophes vivent en Asie. |
Il est donc impératif d'intégrer la gestion des risques d'inondations dans l'aménagement des villes, a-t-elle recommandé dans son guide intitulé "Cities and Flooding : A Guide to Integrated Urban Flood Risk Management for the 21st Century".
Ce guide donne des clés pour gérer les risques d'inondations face à l'urbanisation, à la croissance démographique et aux changements climatiques. La mesure la plus efficace consiste à construire un système de canaux d'évacuation des eaux, appliquer le modèle de "centre urbain vert'' comprenant des zones tampons chargées d'éponger les crues, créer un système d'alerte...
Dans de nombreux cas, la force des calamités naturelles a dépassé la capacité des équipements techniques. Parfois, ces équipements ont atténué les risques de catastrophes dans une région, mais ont aggravé les dangers dans une autre, peut-on lire dans le vade-mecum.
Les récents désastres à grande échelle comme le séisme et le tsunami au Japon et les inondations en Thaïlande et en Australie ont mis en relief la nécessité d'une nouvelle approche de gestion des risques de désastres et de résilience, a indiqué Abhas Jha, auteur du guide, expert en urbanisation et chef du programme "Gestion des risques de catastrophes pour l'Asie de l'Est et le Pacifique" à la BM.
Ce vade-mecum a bénéficié d'un financement de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et d'autres partenaires.
AVI/CVN