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Vue aérienne de voies inondées à la suite de fortes pluies à Duque de Caxias, dans la région de Rio de Janeiro au Brésil, le 15 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le gouverneur de Rio, Claudio Castro, a donné ce nouveau bilan lors d'une conférence de presse, se "solidarisant avec les familles des douze victimes que l'on dénombre jusqu'à présent".
En début de soirée, il a affirmé sur X (ex-Twitter) que la priorité était "l'assistance aux victimes".
Ce sont des quartiers défavorisés et des communes populaires du nord de l'agglomération brésilienne qui ont été frappés par les inondations et des glissements de terrain.
Lundi 15 janvier, certaines zones de la commune de Duque de Caxias offraient un spectacle de désolation, a constaté l'AFP. Des habitants ont recouru à tous les moyens possibles, radeau, barque ou planche de surf, pour traverser les zones inondées et tenter de récupérer des biens abandonnés chez eux.
"Nous avons tout perdu, l'eau est montée jusqu'à la hauteur de la fenêtre", a dit Michael Rodrigues Da Silva, un maçon de 37 ans, les vêtements trempés après un énième aller-retour pour sauver ce qui peut l'être.
Dans certains secteurs, l'eau est montée jusqu'à 1,50 m.
Deux rues plus loin, Leasir Martins De Lima, une retraitée de 66 ans habitant le quartier depuis 22 ans, attendait désespérément que l'eau baisse.
"Je vais perdre beaucoup de choses, c'est sûr, mon réfrigérateur, mon lit, ma garde-robe, mes ventilateurs", a-t-elle confié. Elle a dû en catastrophe se réfugier chez ses enfants à Tijuca, un quartier de Rio plus au sud.
Les pompiers ont multiplié les interventions à travers l'agglomération depuis dimanche 14 janvier.
"Nous avons beaucoup d'opérations à mener" mais "nombre de personnes ne veulent pas quitter leurs maisons, par peur d'abandonner toutes leurs affaires", a expliqué Anderson Mariano, commandant des pompiers de l'Etat de Rio.
Les pluies avaient profondément perturbé la circulation sur certains axes, où l'eau était allée jusqu'à atteindre le capot des voitures. Des lignes de bus avaient dû être fermées, de même que des stations de métro. Lundi 15 janvier, malgré une amélioration d'ensemble, des difficultés de transport subsistaient.
Les épisodes de fortes pluies ne sont pas exceptionnels dans la région mais sont rarement aussi meurtriers. La ville de Rio avait par ailleurs été très durement touchée par des vagues de chaleur inédite en fin d'année.
AFP/VNA/CVN