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Plus de 4.600 touristes ont déjà été évacués des îles Gili. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le tremblement de terre de magnitude 6,9 survenu dimanche soir 5 août a tué au moins 105 Indonésiens et endommagé des milliers de bâtiments, selon un nouveau bilan officiel, une semaine après un autre séisme qui avait fait au moins 17 morts sur cette île touristique volcanique.
Les secouristes poursuivaient mardi 7 août les recherches pour tenter de retrouver des survivants et victimes dans les décombres de maisons, mosquées et écoles détruites par ce nouveau séisme qui a été ressenti aussi sur l'île voisine de Bali, la plus touristique de l'archipel d'Asie du Sud-Est.
Plus de 20.000 personnes seraient sans domicile sur l'île de Lombok et 236 ont été sérieusement blessées, selon les autorités indonésiennes qui ont fait état d'un manque de personnel médical et de produits de base.
Des équipes de secours ont déblayé mardi 7 août les débris d'une mosquée qui s'est effondrée au moment de la prière du soir dimanche 5 août dans le village de Lading-Lading, dans le nord de Lombok, zone la plus affectée.
Des vidéos en ligne publiées par des membres des équipes de secours montrent un homme retiré vivant lundi soir 6 août des décombres de la mosquée réduite en un amas de morceaux de béton et de barres métalliques autour de la coupole verte renversée.
L'homme pleure de soulagement au moment où un secouriste lui dit: "vous êtes en sécurité monsieur, vous êtes en sécurité".
Vols supplémentaires
Plus de 4.600 touristes ont été évacués des îles Gili, trois petites îles paradisiaques et prisées des vacanciers pour la plongée sous-marine, situées au nord-ouest de Lombok.
Des centaines de touristes continuaient d'arriver avec leurs bagages au port de Bangsal, le principal port reliant les îles Gili à celle de Lombok. Certains se sont plaints du manque de coordination des autorités et de moyens de transport abordables pour se rendre à l'aéroport.
"Il y a une arrivée massive de gens qui veulent quitter Lombok en raison de rumeurs infondées comme celle d'un tsunami", a déclaré à l'AFP le directeur de l'agence de tourisme de la province des Petites îles de la Sonde occidentale (West Nusa Tenggara), Muhammad Faozal.
Le manager général de l'aéroport de Lombok a indiqué de son côté que des compagnies aériennes avaient affrété des vols supplémentaires depuis lundi 6 août et que le personnel de l'aéroport fournissait des couvertures et de la nourriture aux passagers dans le besoin.
Certains touristes ont raconté les difficultés d'évacuation et le manque d'informations des autorités, à l'image de ce Français qui s'est senti "abandonné", sans "aucune information" pendant plus de 24 heures après le séisme.
Logé dans une maison d'hôtes avec sa fille sur l'île de Gili Meno, la plus petite des trois îles, "on n'avait pas d'électricité et aucune information pour savoir quoi faire", a raconté mardi à l'AFP Laurent Smadja, observant que tous les efforts d'évacuation étaient concentrés sur Gili Trawangan, la plus grande des îles.
"On a vu que tout le monde partait dans des bateaux, mais aucun bateau ne venait chez nous. Ce matin, Trawangan était désertée, il n'y avait plus de bateaux, plus rien, et nous, on n'avait rien", a raconté par téléphone ce touriste originaire de Paris.
Finalement, "on s'en est sorti avec des habitants (de l'île). Un bateau est venu et nous sommes partis à l'embarcadère" mardi matin 7 août, avant de rejoindre l'aéroport international de Lombok dans une voiture d'un particulier, a-t-il raconté.
L'Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots, se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique. Ce pays est frappé par de nombreux séismes, mais contrairement aux deux survenus à Lombok, la plupart ne sont guère dangereux.
AFP/VNA/CVN