La maison de préservation et d’exposition des tablettes de bois de la pagode de Vinh Nghiêm a été inaugurée le 17 décembre dans la province de Bac Giang (Nord).
Des touristes admirant des «môc ban» de la pagode de Vinh Nghiêm. |
Photo : VNA/CVN |
Sur une superficie de 300 m² au sein de la pagode de Vinh Nghiêm, cet ouvrage a été mise en chantier en avril 2016, moyennant un investissement total de près de 30 milliards de dôngs. Il s’agit d’une destination privilégiée pour ceux qui aiment découvrir les valeurs originales des "môc ban", un trésor national.
La pagode de Vinh Nghiêm, à 60 km au nord de Hanoï, est classée patrimoine national spécial. Construite au XIe siècle, elle est réputée pour son architecture originale et, surtout, pour ses plus de 3.000 tablettes de bois sur lesquelles sont gravés les enseignements de Bouddha.
Au-delà de leur valeur historique, ces planches de bois ont également une valeur artistique et technique puisqu’elles marquent le développement de la sculpture sur bois et de l’imprimerie au Vietnam. Chacune de ces tablettes bouddhiques est une œuvre de sculpture d’une grande ingéniosité.
Ces gravures xylographiques ont permis aux chercheurs de lever le voile sur certains mystères du passé, comme l'histoire du bouddhisme vietnamien, les sciences et les techniques, la philosophie, la sociologie et la linguistique. Les linguistes ont pu aussi mieux comprendre le processus de développement de l'écriture du peuple vietnamien, en particulier le passage du chinois au Nôm (un type de script pictographique créé par les Vietnamiens sur la base du chinois).
À rappeler que les tablettes en bois de la pagode de Vinh Nghiêm ont été inscrites en 2012 par l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) au registre "Mémoire du monde" de la région Asie-Pacifique.