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| Trân Thành Luân (1er à droite) et les membres du club "Foi et Espoir". |
| Photo : TL/CVN |
Trân Thành Luân, 34 ans, habitant du quartier de La Khê, arrondissement de Hà Dông, à Hanoï, est actuellement vice-président du club "Foi et Espoir" fondé en 2011 par Vu Truong An, lui-même atteint d’un cancer du sang. Ce dernier voulait venir en aide aux patients pédiatriques de l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine.
C’est en mai 2011 que M. An et ses volontaires ont célébré le premier anniversaire d’enfants de l’hôpital. Malheureusement, il a succombé de sa maladie quelques mois plus tard.
Mais le club a perduré et s’est donné pour objectif de donner des cours aux petits cancéreux de l’institut. Ce sont les cours de mathématiques, de lettres, mais aussi de dessin, de danse et de bien d’autres choses... Ils apportent aux enfants des connaissances, bien sûr, mais surtout de l’espoir et de la joie de vivre, de quoi oublier, ne serait-ce qu’un instant, la maladie qui les ronge.
Apporter l’amour et la joie
Thành Luân et les membres du club font tous leurs efforts pour apporter foi et espoir à des milliers d’enfants cancéreux. Chaque week-end, quand tout le monde se repose, il se rend à l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine pour organiser des activités amusantes pour les jeunes patients. Il leur enseigne à colorier, leur lit des histoires, organise des jeux, etc. Lui et les membres du club ont gardé la tradition de fêter les anniversaires et leur apportent à cette occasion un peu de joie dans cette enfance malmenée. Depuis sa fondation, ces bénévoles sont devenus très proches des jeunes patients.
Souvent, Thành Luân reste à l’hôpital jusqu’à 23h00 pour jouer et chanter avec les patients. Sa présence, comme celle des autres membres, réconfortent les enfants qui les considèrent comme des amis. Quand les membres du club sont là, les jeunes sont autorisés à sortir de la salle de l’hôpital étouffante pour s’amuser et faire grandir cette joie qui les aide à oublier la maladie et la douleur.
"C’est vraiment très bien qu’il existe des cours de ce genre à l’institut. Tout le monde souhaite redonner foi et espoir à ces enfants... Ici, ils peuvent s’amuser un peu, au moins...", a dit Hoàng Thi Thao, mère d’un petit patient.
Thành Luân se souvient de sa première visite à l’hôpital, de ces jeunes visages innocents mais surtout de ces crânes rasés qui rappelaient immanquablement la maladie.
"En parlant de leurs enfants, les mères pleuraient beaucoup. Les jeunes patients souffraient beaucoup. Offrir des cadeaux ne suffisait pas, l’amour est indispensable. Par conséquent, j’ai eu envie de rejoindre le club pour leur apporter de la joie et les faire rire afin qu’ils puissent oublier leur douleur quotidienne", s’est-il souvenu.
Ces dix dernières années, lui et d’autres volontaires ont organisé des centaines de fêtes d’anniversaire et d’activités amusantes pour les enfants de l’institut, dont la Journée internationale de l’enfance, la Fête de la mi-automne, Noël, etc. Jusqu’ici, ils ont récolté près de 10 milliards de dôngs afin de soutenir des familles en difficulté.
Une passerelle entre la communauté et l’hôpital
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| Les enfants de l’Institut national d’hématologie et de transfusion sanguine considèrent Thành Luân comme un proche. |
| Photo : TL/CVN |
Cette première visite à l’hôpital date d’il y a dix ans, alors que Thành Luân sortait diplômé de l’Université des transports et des communications. Alors que ses amis se concentraient sur leur carrière, il s’est lancé à cœur perdu dans ces activités philanthropiques.
"Je voulais le plus possible redonner aux enfants de la joie, du rire, de la force et de la motivation afin de les aider à combattre et surmonter la maladie. Ce dont je suis le plus fier ? Juste apporter le sourire sur les visages de ces enfants", a-t-il partagé.
"Les premiers jours de notre mission à l’hôpital, nous n’entendions presque pas de rire, seulement les pleurs des enfants et de leurs parents. À travers les activités du club, les sourires et les rires ont repris peu à peu un peu plus de place", a-t-il ajouté.
Thành Luân est vendeur de billets d’avion, un métier qui ne lui rapporte qu’un revenu modeste (entre 5 et 7 millions de dôngs par moi) mais qui lui laisse aussi du temps pour aller à l’institut.
"Je ressens tellement de joie à chaque fois que je vais à l’hôpital. J’oublie tout le reste, je ne pense qu’à faire rire les enfants ! Quand ils rient, je ris aussi, et c’est le bonheur", a-t-il confié.
"Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Trân Thành Luân et le club +Foi et Espoir+ pour leurs activités dans l’hôpital. Les patients pédiatriques et leurs proches sont encouragés psychologiquement et physiquement, cela réduit la pression et leurs soucis. M. Luân est enthousiaste, responsable et dévoué envers les enfants", a indiqué Ly Thi Hao, cheffe du Bureau du travail social de l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine.