>>Faire du Vietnam un grand transformateur agricole du monde
>>Le Premier ministre travaille avec des ministères pour l’accélération de l'achat de riz
La récolte du riz dans la province d'An Giang (delta du Mékong). |
Photo: VNA/CVN |
L’achat de riz par le gouvernement pour les réserves constituait une solution temporaire. La production du riz nécessite des solutions plus radicales et durables, dont l'établissement de chaînes de valeur.
Suite à la demande de la Banque d'État, depuis mars, plusieurs banques commerciales octroient des prêts à taux préférentiel de 6%, d'une durée de trois à six mois, aux entreprises pour leur permettre d'acheter du riz auprès des agriculteurs. Cela a contribué à faire grimper les prix dans la région d'environ 200 à 300 dôngs le kilo.
Selon Nguyên Ngoc Nam, président de l'Association des aliments du Vietnam, la difficulté consiste maintenant à chercher des marchés pour la consommation de riz, en particulier pour les exportations.
Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le riz vietnamien doit maintenant rivaliser avec d'autres grands producteurs comme la Thaïlande et l'Inde, ainsi que des producteurs nouvellement émergents comme le Cambodge, le Myanmar et le Pakistan, qui fournissent une série de variétés de riz de haute qualité. La Chine - le plus grand débouché de riz du Vietnam – ouvre ses portes aux importations de riz d'Inde, du Cambodge et du Myanmar.
Pham Van Chinh, directeur du Département des importations et des exportations du ministère de l’Industrie et du Commerce, a déclaré que de nombreux marchés avaient considérablement modifié leur politique d’importation du riz en augmentant les tarifs et en permettant la compétitivité entre les fournisseurs de riz.
Nécessité des politiques efficaces de crédit pour l'agriculture
Le vice-ministre de l'Industrie et du Commerce, Trân Quôc Khanh, a indiqué que les pays importateurs de riz avaient non seulement tendance à augmenter leur production de riz mais aussi à diversifier leurs marchés d'importation afin de réduire leur dépendance à un ou plusieurs marchés d'exportation. "Le Vietnam devrait avoir un plan plus radical pour le développement de la production du riz", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était nécessaire d'établir des chaînes de valeur pour diversifier les types de riz et améliorer leur qualité.
Pham Thai Binh, directeur général de la Société par actions de l’agriculture de haute technologie Trung An, a constaté qu’il serait important de promouvoir le développement d’un modèle de rizière à grande échelle afin d’établir des chaînes de valeur du riz. "Il est important que les politiques de crédit pour le développement agricole et rural soient mises en œuvre efficacement. Les politiques de crédit visant à partager les risques et les dommages pour les participants à la chaîne de production agricole doivent également être engagées", a-t-il estimé.
Lors d'une réunion gouvernementale sur le sauvetage du riz en février, le Premier ministre Nguyen Xuan Phuc a souligné que l'avenir du riz vietnamien consistait à améliorer la qualité et à augmenter la valeur ajoutée pour répondre aux demandes du marché mondial et renforcer la marque du riz vietnamien.
VNA/CVN