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Un cours d’apprentissage pour les toxicomanes en cours de réhabilitation dans le Centre d’éducation, d’apprentissage et de création d’emplois de Nhi Xuân (district de Hoc Môn, Hô Chi Minh-Ville). Photo : An Hiêu/ VNA/CVN |
Selon le vice-président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville et chef du comité de pilotage du projet de gestion des toxicomanes, Hua Ngoc Thuân, la ville a transformé le Centre de sevrage obligatoire de Binh Triêu, arrondissement de Thu Duc, et le Centre d’éducation, d’apprentissage et de création d’emplois de Nhi Xuân, district de Hoc Môn, en deux centres de réception des drogués sans domicile fixe (SDF), qui séjourneront ici deux semaines pour une pré-cure avant d’être envoyés, si le tribunal le décide, dans les centres de sevrage obligatoire (où ils resteront deux ans).
Pas une sinécure
L’idée de la pré-cure est d’isoler le toxicomane, qu’il le veuille ou non, pour empêcher tout accès à la drogue. Un sevrage brutal, mais efficace. Ces deux centres et dix autres établissements de sevrage obligatoire de la mégapole du Sud sont prêts à recevoir une grande quantité de toxicomanes. La priorité actuellement est la préparation des bases matérielles et la réorganisation du personnel.
Trân Huu Tham, directeur adjoint du Centre d’éducation, d’apprentissage et de création d’emplois Nhi Xuân, a informé : «Nous sommes en train de consolider le personnel du centre et d’élaborer des plans d’accueil des toxicomanes. Dans le passé, nous avons déjà pris en charge en même temps 2.700 drogués. C’est pourquoi en recevoir un grand nombre ne nous effraie pas». Selon lui, son centre réservera aussi deux salles de travail pour les organismes compétents (personnel judiciaire et police).
«Le centre de Nhi Xuân dispose suffisamment de salles et de matériel pour répondre aux besoins, a confié Han Thi Hông Tuyên, chef du bureau de santé du centre. Et en cas de surcharge, nous demanderons de renforcer le personnel».
Environ 33.000 places disponibles
La confiance est aussi de mise au centre de Binh Triêu. Les salles fonctionnelles ont été rénovées, et de nouvelles ont été construites pour les représentants de la justice, de la police…
«Nous sommes prêts à affronter les difficultés que représente l’accueil d’un grand nombre de toxicomanes simultanément», a assuré Lê Ba Hoàng, directeur par intérim du centre de Binh Triêu. Ce centre a une capacité d’accueil de 400 à 500 drogués.
Le centre de Binh Triêu est prêt à recevoir une grande quantité de toxicomanes. |
Photo : Net/CVN |
D’après Trân Trung Dung, directeur du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hô Chi Minh-Ville, la ville compte 14 centres de sevrage, certains établis dans les provinces voisines, qui peuvent accueillir 33.000 personnes.
Dans le cadre du projet municipal de gestion des drogués, la police sera chargée de «ramasser» les toxicomanes SDF dans la rue, de rédiger leur dossier et ensuite de les amener aux centres de Nhi Xuân ou Binh Triêu. Là, les drogués suivront une cure de désintoxication de deux semaines.
Pour Nguyên Huu Quyên, chef du secteur de gestion des toxicomanes N°2, «la gestion des drogués à cette période est la plus difficile car ils sont confrontés au phénomène de manque». Ensuite, des représentants de la police et des autorités judicaires décideront de les envoyer ou non dans les centres de désintoxication obligatoire où, rappelons-le, la prise en charge dure deux ans. Ces centres de désintoxication obligatoire se sont aussi préparés à un afflux de toxicomanes.
Selon Huynh Thanh Khiêt, directeur adjoint du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de la mégapole du Sud, environ 800 cadres, médecins et infirmiers participeront au projet. Ung Thi Xuân Huong, présidente du Tribunal populaire de Hô Chi Minh-Ville, a informé que des cours de perfectionnement pour le traitement des dossiers ont été organisés pour les cadres des tribunaux des arrondissements et districts. Les décisions d’envoi ou non vers les centres de désintoxication obligatoire seront prises au sein même des centres de Nhi Xuân et Binh Triêu.
Huong Linh/CVN