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Bouchon en heure de pointe dans la rue Giang Vo, à Hanoï. |
Photo : Hoàng Hùng/VNA/CVN |
Avec plus de 5,2 millions de motos, 550.000 voitures, 11.000 vélos électriques et plus de 4.400 véhicules à trois ou quatre roues non enregistrés, outre les transports publics, la circulation à Hanoï est toujours chaotique. Dans la capitale, les véhicules à moteur sont la source de 70% à 90% de la pollution, les usines et résidences n’y contribuant que 10%.
La décision gouvernementale N°16 d’avril 2017 prévoit une modernisation du parc de véhicules au Vietnam à partir du 1er janvier 2018. Selon Vu Van Viên, directeur du Service municipal des communications et des transports, un bilan sera présenté pour agrément au Comité populaire de Hanoï ce mois de juillet, afin de ne pas perdre de temps.
Des pays asiatiques comme la Chine, le Myanmar, ou l'Indonésie, qui eux aussi ont procédé à une renouvellement du parc de véhicules en circulation, ont tous été consultés à ce sujet. «Depuis des années, nous devons trouver par nous-mêmes les solutions les plus appropriées. Mais nous avons reçu des statistiques, et désormais, les actions seront plus déterminantes, conformément à la Charte de la capitale», a-t-il partagé.
Un projet de long terme pour l’environnement
Embouteillage dans la rue Giai Phong, à Hanoï. |
Photo : Huy Hùng/VNA/CVN |
Le bilan du Service des communications et des transports de Hanoï comprend plusieurs points.
Tout d’abord, des vignettes automobiles, obligatoires, classifieront les véhicules motorisés selon leur ancienneté et leur état technique. Les véhicules non-qualifiés et non-enregistrés seront tous récupérés et détruits. Les trois différentes vignettes (bleue, verte, rouge) impliqueront différents tarifs et frais pour les véhicules.
Ensuite, le Comité populaire municipal imposera un entretien régulier des automobiles de la capitale. Côté deux-roues, les véhicules de 173 cm3 seront les premiers intéressés par les tests de pollution.
Enfin, l’interdiction totale des motos dans la zone centrale de Hanoï sera mise en application en 2030. «Actuellement, on a déjà régularisé les véhicules selon chaque ligne, chaque horaire, chaque jour. Par exemple, l’apparition des bus à haut niveau de service ("Bus rapid transit" - BRT en anglais) exclut la circulation de taxis sur leurs trajets. Ou l’espace piéton autour du lac Hoàn Kiêm interdit la circulation de tous véhicules à moteur pendant le week-end…», a indiqué Vu Van Viên.
Les habitants de la capitale voudraient avoir beaucoup d'autres espaces piétonniers comme celui autour du lac Hoàn Kiêm pendant le week-end. |
Photo : Anh Tuân/VNA/CVN |
En fait, les administrations municipales souhaitent que la population s’intéresse de plus en plus aux transports publics. Elles assurent également la modernisation des infrastructures routières, tout en préparant la mise en service de nouveaux transports publics tels que métro ou train aérien.
Concernant les crédits pour la construction d'infrastructures, 20% seront financés par le budget municipal, les 80% restants proviendront de différente ressources comme les projets d’investissement sous forme de PPP (partenariat public-privé) et BOT (construction-exploitation-transfert). Les administrations municipales sont assez optimistes quant au projet d’interdiction des motos. «Jusqu’en 2030, les infrastructures répondront à 50-55% des besoins quotidiens de déplacement de la population en transports publics. Lorsque 80% des Hanoïens y ont accès, on interdira totalement les motos», a précisé Vu Van Viên.