>> Hand : les Bleues s'entrouvrent la porte des quarts du Mondial
La demi-centre française Léna Grandveau (N.34) apporte son aide en défense pour stopper l'Autrichienne Patricia Kovacs, le 6 décembre à Trondheim. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Grandveau, "la tête dans les intervalles"
À la différence de Bouktit, son aînée de seulement six mois, Grandveau ne dispute pas sa première compétition avec les Bleues, qui visent vendredi 8 décembre, pour leur deuxième match du tour principal, la qualification pour les quarts de finale.
La Nantaise de 20 ans avait ainsi été appelée pour l'Euro-2022, où elle n'a cependant joué qu'un match, le dernier du tour principal contre l'Espagne (36-23), sans enjeu.
Un an plus tard, la donne a changé : Grandveau crève l'écran en Norvège à un inhabituelle poste d'arrière droite, elle qui évolue plutôt demi-centre en club, son "poste de prédilection".
Mais le réservoir des demi-centres et les pépins physiques d'Océane Sercien-Ugolin avant la compétition, puis la blessure lors du deuxième match de Laura Flippes, les deux gauchères de la base arrière, ont conduit le sélectionneur Olivier Krumbholz à installer Grandveau, droitière, au poste d'arrière droite.
Où elle compense un manque d'angle au tir et son gabarit modeste pour une arrière (1,71 m) par des qualités d'explosivité pour s'engouffrer dans les défenses adverses.
"Je mets la tête où pas grand monde ne mettrait le pied. C'est vraiment mon dada, depuis plusieurs années, de mettre la tête dans les intervalles, jouer des un contre un" souligne-t-elle.
"Elle a toutes les qualités de la droitière à droite, avec cette prise d'intervalle extérieure, où elle se baisse beaucoup sur les appuis et est très difficile à gérer", analyse Krumbholz, qui apprécie aussi la façon dont elle s'est fondue dans le groupe depuis un peu plus d'un an, "discrètement".
Bouktit, parole à la défense
Les adversaires des Bleues devraient avoir des sueurs froides dans le secteur central pendant plusieurs années: après Pauletta Foppa, 23 ans dans deux semaines, débarque Bouktit, 21 ans, dernier avatar de l'incroyable réservoir français au poste de pivot (femmes et hommes).
La pivot des Bleues Sarah Bouktit, très en vue face aux Islandaises à Stavanger, le 2 décembre. |
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Krumbholz a choisi ce Mondial pour se priver de Béatrice Edwige, totem de la défense tricolore depuis des années, et lancer dans le grand bain la Lorraine, "douée dans la prise de balle et qui rate très peu de tirs", selon le sélectionneur.
Bouktit (1,85 m), qui brille depuis la saison dernière en Ligue des champions avec Metz, est également très performante sur les montées de balle rapide qui font la force des Bleues. Pour servir ses partenaires ou marquer elle-même dans le but vide, comme en témoignent ses trois réalisations (sur trois tentatives) mercredi face à l'Autriche (41-27).
"À mon poste, étant toujours celle qui fait les engagements, je dois être capable de marquer du milieu de terrain", expliquait-elle après ce sans-faute.
Ses qualités défensives au niveau international constituaient davantage une interrogation.
"Elle peut être en difficulté dans sa mobilité mais on est prêt à l'accompagner, l’aider sur le terrain par une défense avec des possibilités d'entraide. Il y a un enjeu fort là-dessus", déclarait ainsi Krumbholz à l'AFP avant le Mondial.
Le sélectionneur a souligné mercredi 6 décembre "son bon match en défense" contre l'Autriche. Elle, avec un temps de jeu conséquent, a senti qu'elle trouvait dans ce secteur "plus de repères".
AFP/VNA/CVN