Hai Phong, l’un des grands pôles de l’économie maritime du pays. |
Hai Phong est considérée comme l’un des axes de communication importants du pays qui, en outre, bénéficie de conditions favorables pour le développement d’une économie maritime, en particulier dans le secteur portuaire. Son futur est celui d’une ville portuaire verte, d’un des grands pôles de l’économie maritime du Vietnam, mais aussi d’un des centres d’éducation, de santé et de technologies du Nord.
Selon le Service municipal du plan et de l’investissement, fin mai, Hai Phong a reçu 291 millions de dollars d’IDE correspondant à près de 20% des objectifs annuels en la matière. La ville a délivré une licence à 16 projets totalisant plus de 140 millions de dollars de capitaux enregistrés, et 10 licences d’augmentation de l’investissement initial pour 147 millions. Au seul mois de mai, ce sont trois projets qui ont été autorisés pour près de 3,5 millions de dollars, et deux augmentations pour 8,3 millions. À ce jour, Hai Phong recense 387 projets d’IDE cumulant plus de 9 milliards de dollars.
Un modèle efficace
La ville de Hai Phong possède actuellement sept zones industrielles (ZI), dix complexes industriels, et une cité urbaine et industrielle. Parmi ceux-ci, il faut citer la ZI de Dinh Vu, un modèle de coopération exemplaire entre le Comité populaire de Hai Phong et les partenaires étrangers.
Dans une entreprise japonaise à Dinh Vu. |
Spécialisée dans la commer-cialisation d’infrastructures de zones industrielles, la Compagnie par actions de la zone industrielle de Dinh Vu a quatre actionnaires principaux, dont trois étrangers (belge Rent-A-Port et International Port Engineering & Management, et Hongkongais InfraAsia), le dernier étant le comité populaire. «Ce premier semestre, Dinh Vu a reçu 125 millions de dollars d’investissements. Actuellement, les plus de 50 projets sont en activité représentent 3 milliards de dollars de capitaux enregistrés et emploient plus de 4.500 personnes», expose Frank Wouters, directeur général de cette compagnie. Et d’ajouter que cette ZI est le premier choix des étrangers pour l’implantation d’usines et de centres de distribution, comme Bridgestone par exemple, l’un des géants mondiaux des pneumatiques.
«La ZI de Dinh Vu est un modèle de coopération étroite entre les autorités vietnamiennes et ses partenaires étrangers, ce qui est un réel succès au vu de nombreuses opportunités économiques qui en résultent pour le Vietnam, soutenant ainsi son économie à mieux s’intégrer au monde», partage Frank Wouters. Selon les autorités municipales, cette zone industrielle est d’autant plus importante qu’elle est devenue une destination idéale pour les investisseurs internationaux dans les secteurs industriels ayant besoin de ressources naturelles et de personnel qualifié, ou de marchés potentiels comme ceux du delta du fleuve Rouge du Vietnam, mais aussi des pays voisins du Vietnam comme la Chine, le Laos et le Cambodge.
Les investisseurs étrangers ont confiance
«Nous avons confiance dans l’environnement d’investissement du Vietnam comme dans les bonnes relations entre ce dernier et le Japon. C’est pourquoi nous avons décidé de nous implanter à Hai Phong, en fait, dans la ZI de Dinh Vu», déclare Yuzuru Tsuchiya, directeur général de la compagnie RK Engineering Co.,Ltd du groupe japonais RK Synergy Group, spécialisé dans la mécanique, laquelle a reçu sa licence d’investissement en avril 2011. Cet homme d’affaires apprécie les capacités du personnel vietnamien sur le plan technique, ainsi que leur assiduité. «En termes de technique, les Vietnamiens ne sont pas inférieurs aux Japonais. Ils sont même excellents», ajoute-t-il.
Comme d’autres investisseurs étrangers à Hai Phong, la compagnie RK Engineering Co.,Ltd bénéficie de nombreuses politiques privilégiées, notamment en termes d’infrastructures, afin de faciliter leur activité. Elle construit deux unités de production représentant un investissement de 9 millions de dollars. Ses salariés sont rémunérés de 200 à 1.200 dollars par personne, plusieurs d’entre eux ayant même été envoyés au Japon en formation.
Texte et photos : Quê Anh/CVN