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Des entrepôts déjà mobilisés à la veille de la "grève générale" chez Carrefour samedi 31 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur les 24 entrepôts que le géant de la distribution compte en France, 22 ont "bougé" vendredi 30 mars, selon Michel Enguelz, représentant de FO, premier syndicat du groupe.
Neuf étaient "déjà partis" en grève vendredi matin 30 mars, a indiqué Sylvain Macé (CFDT). Il s'agit de "barrages filtrants", voire par endroits "quasiment bloquants", a précisé Philippe Allard (CGT). Parmi les entrepôts touchés, M. Allard a cité Ploufragan (Côtes-d'Armor), Rennes, Le Mans, Salon-de-Provence ou Colomiers (Haute-Garonne).
Après l'annonce en janvier de la suppression de milliers de postes et récemment d'une participation moyenne de 57 euros, contre 610 l'an dernier, les salariés de Carrefour sont appelés à défendre samedi 31 mars leurs emplois et leur pouvoir d'achat par FO et la CFDT. Un appel relayé séparément par la CGT.
Quant aux cadres, ils ont "bien adhéré" vendredi 30 mars à l'appel à la "déconnexion totale" de 9h00 à 11h00 lancé par leur syndicat, le SNEC CFE-CGC, a souligné son représentant, Thierry Faraut. Le SNEC CFE-CGC ne s'associe pas au mouvement de grève mais il était "important" de "faire passer un message" à la direction.
Sur Twitter, les cadres et agents de maîtrise de plusieurs hypermarchés à Nice, Angers, Toulon ou Châlons-en-Champagne ont posté des messages et des photos pour témoigner de leur mouvement, faisant état de "conditions de travail et salariales qui se dégradent". La direction "a pris conscience que l'encadrement demandait des comptes", a ajouté M. Faraut.
Samedi 31 mars, la CFDT estime à "160 à 170" le nombre d'hypermarchés qui seront mobilisés (sur 220), dont "une majorité ont annoncé une grève sur la journée", a précisé M. Macé. Philippe Allard a pronostiqué une "énorme mobilisation" sur la moitié des hypermarchés. Celui d'Ollioules (Var) était fermé vendredi, a-t-il dit, avec "80%" de grévistes.
Le mouvement pourrait entraîner, selon M. Faraut, "entre 40 et 50 millions d'euros" de perte de chiffre d'affaires. À titre d'exemple, le 22 février, la journée de grève pour les salaires chez Air France avait coûté 26 millions d'euros à la compagnie.
AFP/VNA/CVN