>>Ha Long, une ville sans tabac
Un homme fume, attablé au comptoir du café Booze Cooperativa à Athènes le 7 mai. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les gouvernements précédents n'ont jamais réussi à faire appliquer la loi anti-tabac datant de 2010 en Grèce, qui avec ses 35% de fumeurs quotidiens est le plus gros consommateur de tabac de l'UE, selon le rapport Eurobaromètre de 2017.
Le nouveau Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, vainqueur des législatives du 7 juillet, avait érigé la loi anti-tabac en priorité de sa campagne, la qualifiant de "défi personnel".
"Nous devons commencer par la faire appliquer au parlement, où je suis fatigué de devoir faire des remarques à mes collègues députés, aux journalistes ou aux employés qui continuent de fumer dans l'enceinte du parlement sans respect pour les autres", avait-il lancé en juin.
La loi prévoit des amendes allant de 50 à 500 euros pour le fumeur pris en flagrant délit dans un lieu public ou dans l'espace fermé d'un bar ou d'un restaurant. Le propriétaire d'un établissement en faute risque de 500 à 1.000 euros d'amende.
Mais la police effectue peu de contrôles.
Dans une circulaire, le ministère de la Santé vise une "sticte application de la loi" et demande pour cela une augmentation des contrôles "dans les locaux des administrations, des organismes publics et privés et dans tout espace public ou privé fermé".
Le nouveau gouvernement a nommé la semaine dernière le directeur de l'Institut de Santé public grec, Panagiotis Behrakis, pour surveiller les progrès de la loi.
Selon l'Eurobaromètre de 2017, 78% des restaurants en Grèce étaient encore récemment fumeurs, un record en Europe.