>>À Athènes, les touristes refoulés de l'Acropole pour cause de canicule exceptionnelle
>>Grèce : les pompiers continuent de lutter contre deux incendies importants
Un homme tente de lutter contre le feu avec un extincteur, le 3 août à Dekelia, au nord d'Athènes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les flammes immenses émergeant de la forêt et visibles de la mer témoignaient de la virulence du sinistre qui semblait incontrôlable, selon les pompiers, en raison du terrain accidenté et de l'absence de visibilité.
Alors que douze villages et hameaux menacés ont été évacués, trois moines qui refusaient initialement de quitter le monastère Saint-David, situé au sommet d'une montagne près de Rovies, dans le nord d'Eubée, ont finalement quitté les lieux, selon l'agence de presse grecque ANA.
Les autorités ont appelé les habitants de Rovies et des villages proches à quitter leurs maisons et à se rassembler sur la plage, selon l'ANA.
Quelque 85 personnes s'étaient réunies mercredi après-midi 4 août sur la plage et ont été évacuées par bateaux.
Trois pompiers ont été légèrement blessés, selon les autorités.
"Le plus dur à venir"
Une centaine de pompiers, aidés de sept hélicoptères et avions bombardiers d'eau, ont été mobilisés pour lutter contre cet incendie, dont le front a été estimé à une vingtaine de kilomètres.
Les maires de deux localités ont dénoncé le manque de moyens. "Nous prions les autorités de renforcer les forces aériennes et terrestres pour ne pas risquer des vies humaines", a déclaré Giorgos Tsapourniotis, maire de Limni, sur l'ANA.
"Aucun moyen aérien n'a été déployé pour éteindre le feu", a accusé Argyris Liaskos, le maire ajdoint de Mantoudiou. "Au moins 150 maisons ont brûlé", a-t-il précisé sur Skai TV.
Sous l'effet d'une canicule exceptionnelle, avec des températures dépassant les 40 degrés, la Grèce a dû faire face ces dernièrs 24 heures à 118 incendies, selon le ministre adjoint de la protection civile Nikos Hardalias.
"Nous menons un combat de titans!", a déclaré mercredi 4 août lors d'une conférence de presse le ministre. "Le plus dur est encore à venir", a-t-il ajouté.
Ancienne Olympie
La fumée des incendies sur Athènes et l'Acropole, le 4 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un feu a pris près du village de l'ancienne Olympie à l'ouest de la péninsule du Péloponnèse, selon les pompiers.
"Tout ce qui peut être fait pour protéger des flammes le musée et le site archéologique, où les Jeux Olympiques ont commencé, est réalisé", a précisé la ministre de la Culture Lina Mendoni mercredi soir 4 août.
Mais mercredi soir, le feu continuait de se rapprocher du site. "Les pompiers donnent une grande bataille pour que le feu n'atteigne pas le site archéologique", a déclaré à l'ANA le sous-préfet Vassilis Giannopoulos.
Une centaine de soldats du feu y sont mobilisés, aidés de trois hélicoptères et de deux avions, selon les pompiers.
Sept villages ont été évacués par précaution et une partie de la route principale entre Tripoli et Pyrgos a été fermée, selon la même source.
Le maire de l'ancienne Olympie, Giorgos Georgopoulos, a réclamé lui aussi "plus de soutien aérien", sur Open TV.
Dans le cadre du mécanisme de protection civile de l'UE, deux avions de lutte contre les incendies en provenance de Chypre et deux autres venant de Suède doivent apporter leur soutien à la Grèce.
D'autres incendies étaient en cours en Chalcidique (Nord) et dans le Sud du Péloponnèse (Ouest). Sur l'île de Rhodes, le sinistre a été maîtrisé mercredi 4 août.
Un incendie qui s'était déclaré mardi 3 août aux portes d'Athènes était en passe d'être maîtrisé mercredi 4 août, après avoir détruit près de 1.250 ha de pinède au pied du Mont Parnès, selon le vice-ministre à la Protection civile Nikos Hardalias. Les pompiers vont rester présents dans la nuit du 4 au 5 août pour éviter toute reprise, a-t-il précisé.
À Athènes, les autorités ont recommandé à tous de rester le plus possible à l'intérieur ou de porter un masque pour se protéger des cendres et des particules.
Des dizaines de personnes avec des problèmes respiratoires ont fait appel aux urgences, selon les services sanitaires.