Grèce: après les feux, offensive annoncée contre les constructions illégales

Le gouvernement grec s'est engagé mercredi 1er août à accélérer la destruction prévue de quelque 3.000 constructions illégales autour d'Athènes, "réorganiser" la Protection civile et "améliorer la prévention", dix jours après les feux qui ont tué au moins 91 personnes en Attique.

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Vue aériennes des dégâts provoqués par les incendies près du village de Mati, en Grèce, le 24 juillet.

Ces mesures ont été annoncées dans une conférence de presse alors que le gouvernement tente de reprendre la main face aux critiques de l'opposition sur la gestion de la catastrophe et à la colère des sinistrés.
La famille d'un septuagénaire mort dans les feux a aussi porté plainte dans la matinée pour "homicide par négligence" contre le chef de la Protection civile, la préfète de l'Attique et le maire de Marathon, ainsi que "tout responsable" des pompiers ou de la police.
Une série d'amendements législatifs et d'arbitrages administratifs et financiers vont "accélérer" la destruction prévue, mais en souffrance depuis des années, de quelque 2.500 constructions illégales en forêts et environ 700 sur les rivages, a indiqué le ministre de l'Environnement, Georges Stathakis.
Parallèlement, les services compétents vont "développer la prévention des feux de forêts", et "renforcer les contrôles" contre les murs et barrières bloquant, illégalement, l'accès au bord de mer, a indiqué son adjoint, Socratis Famellos.
Le ministre de l'Intérieur, Panis Skourletis, a pour sa part annoncé une prochaine "réorganisation du service de Protection civile", largement mis en cause par experts et médias.
L'ampleur des ravages humains et matériels, surtout dans la localité de Mati, à l'est d'Athènes, a été imputée par autorités et experts à la violence des vents et à l'urbanisme anarchique de la zone, développée en pleine pinède.
Nombre de victimes ont été rattrapés par les flammes alors qu'elles tentaient de gagner les plages, faute de plan d'évacuation et d'accès à la mer.
Le Premier ministre Alexis Tsipras avait assumé la semaine dernière la "responsabilité politique" du désastre, mais rejeté des déficiences opérationnelles, tandis que les divers services impliqués se renvoyaient la balle.
Le gouvernement a aussi annoncé un train de mesures de soutien aux sinistrés - indemnisations, facilités fiscales et bancaires....- chiffrées à 40 millions d'euros.

AFP/VNA/CVN

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