>>Le Ghana enterre l'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan
>>Merkel salue les efforts déployés par le Ghana en faveur de la paix et de la stabilité
Des vendeurs de souvenirs place de l'Indépendance, sur le front de mer d'Accra le 15 juin. |
Des vendeurs de souvenirs place de l'Indépendance, sur le front de mer d'Accra le 15 juin. Photo: AFP/VNA/CVN |
Aujourd'hui, ce sont des bureaux du gouvernement, des habitations de fortune, un hôtel et le centre culturel qui s'étirent le long des 2,4 kilomètres de côtes de la ville.
Parmi les projets qui changeront cette physionomie, la "Route Marine" (Marine Drive Project), dirigée par le cabinet d'architecture de l'anglo-ghanéen David Adjaye, devrait coûter quelque 10 milliards de dollars pendant dix ans de travaux, sur près de 100 hectares.
Le gouvernement assure que 150.000 emplois dans la construction ou dans l'hôtellerie pourraient être créés. Début novembre, le prince Charles, qui était en voyage dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, s'est vu présenter les plans en grandes pompes par le président Nana Akufo-Addo.
Mais un groupe de 1.200 artisans, qui seront bientôt expulsés du site, ne l'entendent pas de cette oreille.
C'est le cas de Yussif Ayibesa, qui se tient devant le Centre culturel défraîchi et tente d'attirer les visiteurs vers son échoppe.
Il y vend des tambours, des peintures et des sculptures de bois depuis son installation à Accra en 2004. Yussif est pourtant un petit nouveau: la majorité de ses collègues sont là depuis plus de 30 ans.
Ils n'auront plus leur place au milieu des hôtels de luxe et immeubles vitrés remplis de bureaux, dont rêvent les riches habitants d'Accra.
"S'ils nous chassent d'ici, où allons-nous présenter la culture ghanéenne?", s'interroge le vendeur d'artisanat.
AFP/VNA/CVN