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>> Comment la France va s'adapter à un réchauffement de 4°C en 2100 ?
La Première ministre Elisabeth Borne. Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce "plan d'action" sera dévoilé à 15h00 par Elisabeth Borne devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE), organe consultatif rassemblant sur ces sujets les acteurs de la société civile (ONG, syndicats, patronat, parlementaires...).
La France entend réduire ses émissions de 55% en 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément aux engagements européens, ce qui implique de les abaisser deux fois plus vite qu'aujourd'hui.
Le pays, qui a émis 408 millions de tonnes équivalent CO2 l'an dernier, vise 270 millions en 2030. Pour y parvenir, le plan mobilise tous les leviers jugés "crédibles", avec des objectifs fixés secteur par secteur (industrie, transports, bâtiment, agriculture, énergie, déchets...).
Les transports, premier poste d'émissions en France (environ un tiers du total), et le logement (18% des émissions, résidentiel et tertiaire confondus) recèlent les plus fortes marges de progrès.
Covoiturage, électrification des véhicules, remplacement des chaudières au fioul et au gaz... la Première ministre, chargée de la planification écologique avec, à ses côtés, un secrétariat général spécialement dédié, détaillera ses pistes, certaines déjà engagées, d'autres encore à formaliser.
Le gouvernement cherche une forme d'"équité" quant aux efforts à fournir, a cependant souligné une source à Matignon : "les petits font un peu, les gros font beaucoup et tout le monde fait sa part".
L'année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée en France depuis 1900. Alors que les effets du changement climatique s'accélèrent dans le monde, la France doit aussi lancer mardi 23 mai sa nouvelle stratégie d'adaptation, pour faire face à un réchauffement qui pourrait y atteindre les 4 degrés d'ici à la fin du siècle.
AFP/VNA/CVN