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Les quais de la gare du Nord |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Compte-tenu des dérives insupportables par rapport aux engagements contractuels" de la société commune StatioNord, la SNCF "ne peut que constater la défaillance grave de son concessionnaire et prononcer sa déchéance", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le gigantesque chantier devait tripler la surface de la gare parisienne, première gare d'Europe, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
SNCF Gares & Connexions, la filiale de la SNCF en charge des gares, avait été avertie en juillet d'un dérapage du coût prévisionnel des travaux, portant la facture à plus de 1,5 milliard d'euros, contre 500 millions encore envisagés fin 2020, et d'un "retard considérable" les empêchant d'être achevés d'ici aux JO 2024.
Elle promet désormais "une adaptation rapide de la Gare du Nord aux enjeux" de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques de 2024, et "la conception d'un nouveau projet de transformation (...) élaboré en concertation étroite avec les acteurs publics concernés".
La concession avait été confiée à SA Gare du Nord 2024 (StatioNord), une coentreprise formée par SNCF Gares & Connexions (34%) et la foncière Ceetrus (66%), cette dernière étant l'acteur chargé de la conception, des travaux et de leur financement.
Après une longue polémique avec la mairie de Paris - qui pourtant avait approuvé le dossier à l'origine, une mouture moins ambitieuse du projet avait été adoptée en novembre 2020, ce qui n'a pas empêché les difficultés.
AFP/VNA/CVN