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Yannick Jadot (gauche) et Benoît Hamon, le 26 février à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Hamon a sans surprise eu la confirmation de Jean-Luc Mélenchon, lors d'une rencontre vendredi soir 24 février, que le candidat de La France insoumise irait au bout de sa démarche. "Je l'ai vu, il m'a confirmé ce que je savais, c'est qu'il sera candidat. Dont acte, la situation est maintenant claire", a déclaré le candidat socialiste sur TF1.
"Je crains que ce soit beaucoup trop tard" pour un rapprochement, a pour sa part déclaré M. Mélenchon dans une interview à Ouest France à paraître lundi 27 février. Assurant sur Facebook dimanche 26 février avoir fait l'examen de la situation avec M. Hamon longuement et sereinement", le candidat a précisé que les deux hommes étaient "convenus d'un code de respect mutuel dans la campagne".
Outre le retrait de M. Jadot, l'accord avec les écologistes comporte un volet programmatique, dont de nombreux points sont en rupture avec la doxa socialiste, et un volet électoral, qui sécurise les députés EELV sortants -dont Cécile Duflot- et doit permettre aux Verts de constituer un groupe à l'Assemblée.
Le député européen EELV avait annoncé dès jeudi 23 février son renoncement au profit du socialiste, une décision plébiscitée par les électeurs de la primaire écologiste : 79,53% d'entre eux ont dit "oui" à l'accord (blanc : 5,08%, "non" : 15,39%), malgré la campagne en faveur du "non" menée par des membres de l'aile gauche d'EELV, opposé à un "deal" n'incluant pas Jean-Luc Mélenchon.
Les deux hommes ont scellé leur alliance en fin d'après-midi au QG de Benoît Hamon, en présence de militants et d'élus. Sous les applaudissements, M. Jadot a vanté "une dynamique de l'espérance", M. Hamon affirmé que "le rassemblement ne s'arrêtera sans doute pas là", se refusant à en dire davantage.
Dans la salle, l'ex-candidate écologiste à l’élection présidentielle Eva Joly a estimé que "beaucoup d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon vont être séduits par cette plate-forme" portée dorénavant par M. Hamon.
Sur le papier, l'accord entre MM. Jadot et Hamon est une bonne nouvelle pour les socialistes : il apparaît comme un pendant bienvenu à l'alliance du président du MoDem, François Bayrou, avec Emmanuel Macron, et vient clore trois semaines de discussions qui ont beaucoup occupé l'espace médiatique, rendant peu audible la campagne de M. Hamon.