France : heurts au centre de Marseille, 63 interpellations

Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, groupes de jeunes le visage masqué et quelques trottinettes brûlées. La tension était palpable vendredi soir 30 juin au centre de Marseille, quelques jours après la mort de Nahel à Nanterre.

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Jets de projectiles contre un véhicule de police et heurts entre groupes de jeunes et CRS, le 30 juin à Marseille.
Photo : AFP/VNA/CVN

La police a annoncé au moins 63 interpellations vers 22h45 parmi ces petits groupes, très mobiles dont certains "tentent des pillages" sur plusieurs artères. Deux policiers ont été blessés légèrement.

La manifestation prévue en mémoire de Nahel, 17 ans tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle en début de semaine à Nanterre, et "contre les violences policières" a été interdite par les autorités après les violences de la nuit précédente.

"Tout le monde déteste la police” : soudain, des dizaines de jeunes se rassemblent, chantent et avancent vers le Vieux-Port, s'approchant de fourgons des forces de l'ordre garés dans une rue adjacente.

Certains commencent à lancer des projectiles sur les fourgons et la police répond par quelques tirs de gaz lacrymogène. Les groupes se dispersent, courent dans de petites rues et le jeu du chat et de la souris se poursuit.

Sur un côté de la rue, un jeune homme silencieux porte une pancarte en carton : "en mémoire de Nahel". "On est en colère pour ce qui s'est passé avec Nahel", disent deux jeunes filles qui sont venues mais ne participent pas aux jets de projectiles.

Heurts entre groupes de jeunes et CRS, le 30 juin à Marseille.
Photo : AFP/VNA/CVN

Parfois, quelques jeunes garçons passent en courant, des habits neufs encore sur cintres et l'étiquette soldes visible. Plusieurs boutiques ont été pillées, dont celle de l'enseigne de luxe Lancel, complètement dévalisée selon un photographe de l'AFP.

Quelques armes de chasse ont également été dérobées dans une armurerie mais sans munition, selon la préfecture de police.

Curieusement, à quelques mètres de là, des pêcheurs sont assis au bord de l'eau sur le Vieux-Port et un couple partagent une pizza. Un couple de touristes de Londres, Sam et Emily, 19 ans, qui préfèrent taire leur nom de famille, se disent "choqués".

"Nous venons d'arriver, et il y a la police partout, de la tension, c'est bizarre", disent-ils avant de tenter de trouver un restaurant, la plupart étant fermés par peur de dégradations.

Des tirs de lacrymogène et des cris retentissent à nouveau. Dans une rue menant vers la porte d'Aix, à quelques encablures de là, de petits tas brûlent, détritus, cartons, trottinettes et un véhicule des forces d'intervention du Raid passe en trombe vers le Vieux-Port.

Dans les airs l'hélicoptère de la gendarmerie survole la ville.

La pride de Marseille, qui était prévue samedi après-midi, est quant à elle reportée à une date non précisée, annonce l’association Fierté Marseille Organisation.

A Montpellier, plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester vendredi soir à Montpellier, défilant dans la ville à l'appel de plusieurs mouvements de gauche, ont constaté un journaliste et un photographe de l’AFP.

En fin de manifestation, sur la place de la Comédie, la police a tiré des gaz lacrymogènes et les manifestants se sont dispersés en courant vers la préfecture, certains d’entre eux pillant au passage un magasin de bijoux.

AFP/VNA/CVN



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