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Vue côté ouest. |
Classé monument historique depuis 1914, sa construction débute en 1518 et s’achève en 1523. Il est bâti par le trésorier du roi François Ier, Gilles Berthelot, et sa femme Philippa Lesbahy. Il s’agit d’un des chefs-d’œuvre de la première Renaissance française. Ses fondations sont réalisées sur pilotis à base de pierres. C’est Philippa Lesbahy qui dirige l’essentiel des travaux en l’absence de son mari.
Lorsqu’en 1527, le cousin de Gilles Berthelot, Jacques de Beaune-Semblançay, condamné à mort pour malversations, est exécuté, le couple quitte les lieux. Gilles Berthelot décède en 1529.
En juin 1528, le roi saisit le château et l’offre à un de ses compagnons d’armes : Antoine Raffin, capitaine de ses gardes.
D’abord propriété des Raffin, le château passe aux mains de la famille Gelais de Lansac au gré des mariages. Le 27 juin 1617, le roi Louis XIII y séjourne. En 1651, le marquis de Vassé reçoit le château par alliance : il effectue quelques travaux pour embellir la demeure et construit le portail. Après sa mort en 1684, c’est la décrépitude du domaine, faute d’argent.
En 1791, le château abandonné est vendu au marquis Charles de Biencourt, page des écuries de la reine Marie Antoinette en 1761. Il lui donne son aspect actuel en procédant à de profonds changements intérieurs et extérieurs. Quatre générations de Biencourt le conserveront jusqu’en 1889.
À la fin du XIXe siècle, le château passe entre les mains de plusieurs propriétaires avant d’être acheté en 1905 par l’État. Il est classé au titre des monuments historiques neuf ans plus tard.
Décrit par Honoré de Balzac comme "un diamant taillé à facettes sertis par l’Indre", le château est aujourd’hui géré par le Centre des monuments nationaux.
Façade nord-est. |
Salon des marquis de Biencourt. |
Salle de billard. |
Vue sud-est sur le miroir d’eau. |
Chambre de la Renaissance. |
Texte et photos : Daniel Ambrogi/CVN