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Un thermomètre électronique à Entraygues-sur-Truyère (Aveyron), le 7 août. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Pour une canicule qui s'est prolongée (16 jours, ndlr) et a touché 40 millions de personnes, c'est une surmortalité qui reste modérée", a jugé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, après avoir réuni les acteurs mobilisés pendant la canicule (agence sanitaire, Météo-France, Samu...).
"Les messages de prévention ont été efficaces et il y a eu une mobilisation très importante des associations, des centres d'action sociale, du milieu hospitalier, des Ehpad ou du monde du travail, en particulier le BTP et la restauration", a-t-elle poursuivi lors d'une conférence de presse au ministère.
"Plus de 50% des décès concernaient les plus de 75 ans, et il y a aussi eu un nombre de décès important chez les 65/74 ans, probablement chez des gens qui avaient d'autres pathologies", a-t-elle indiqué.
La surmortalité (1.480 décès) concerne toutefois "toutes les tranches d'âge, y compris les adultes et les enfants".
La canicule de 2003, qui reste sans équivalent, avait fait entre 15.000 et 20.000 morts.
"En 2003, on ne savait pas ce qu'était une canicule, c'était la mortalité brute d'une société qui n'y était pas préparée", a commenté Mme Buzyn.
En 2015, environ 1.700 décès supplémentaires avaient été enregistrés (un premier bilan des autorités sanitaires, ensuite affiné, avait d'abord fait état de 3.000 décès).
Le nombre de décès supplémentaires se montait à seulement 700 en 2016 et moins de 400 en 2017. En 2006, année de canicule particulièrement sévère, une surmortalité d'environ 2.100 décès avait été constatée.
L'épisode de canicule de cette année a été le plus long depuis 2006 (16 jours, du 24 juillet au 8 août) et a concerné jusqu'à 67 départements (sur 96 en métropole).
Selon le ministère, la canicule n'a eu que peu d'impact sur le système de santé: elle a provoqué 5.676 passages aux urgences et près de 2.000 consultations de SOS Médecins, soit respectivement 0,55% et 1,24% du total.