>>La logistique de pêche relève le filet de la coopération
Le capitaine avec des stagiaires sur le navire Sao Biên. |
Avec plus de 3.000 km de littoral, environ un million de kilomètres carrés de zones économiques exclusives, et une situation proche du couloir économique Est-Ouest, le Vietnam possède de nombreuses conditions favorables au développement de l’économie maritime. Actuellement et dans les années à venir, le pays a donc grand besoin de main-d’œuvre de qualité dans ce secteur. Cette information figure dans la recherche intitulée "Améliorer la qualité de la main-d’œuvre face à la révolution industrielle 4.0" du Docteur Nguyên Duc Ca et de l’agrégé Dinh Van Thai de l’Institut des sciences éducatives du Vietnam.
Concrètement, d’ici 2020, il est prévu d’assurer le perfectionnement d’environ 27.000 officiers et hommes d’équipages et de former 15.000 nouveaux officiers afin de répondre à l’augmentation et au développement de la flotte. En outre, il apparaît nécessaire de développer les compétences d’environ 6.000 officiers gestionnaires et de près de 9.000 marins et ouvriers techniques pour consolider un développement économique maritime durable, et contribuer à la protection de la souveraineté nationale.
Pourtant, le nombre d’hommes d’équipage est actuellement en régression. Jusqu’au mois de mai dernier, on en comptabilisait seulement un peu plus de 39.000, contre plus de 45.000 en 2014. C’est ce qui ressort des statistiques de la Commission d’inscription de navires et de marins (Office de navigation du Vietnam).
Face à cette situation, des écoles spécialisées dans la formation aux métiers de la mer comme l’Université de la marine, l’Université des transports et des communications de Hô Chi Minh-Ville, l’Université de Nha Trang (province de Khanh Hoà au Centre), l’Institut universitaire de technologie (IUT) maritime, l’IUT des transports et des communications, etc., ont décidé, depuis 2000, de sélectionner de 200 à 800 nouveaux étudiants par an. Malgré cela, l’offre ne répond pas à une demande qui augmente de plus en plus.
Sélection rigoureuse mais bons salaires
En sortant de la discipline "conduite et manœuvre des navires", les étudiants de ces navires-écoles peuvent travailler sur tous type de navires, dans le pays comme à l’étranger; dans les compagnies d’assurance, de pilotage portuaire; dans des agences maritimes et des organisations de transport maritime.
Cours de pratique sur le navire Sao Biên. |
En outre, ils peuvent continuer leurs études pour devenir officier gestionnaire, selon les prescriptions de l’Office de navigation du Vietnam et à la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (STCW78/95 - normes de compétences professionnelles aux membres d’équipage), et suivre des formations post-universitaires dans les disciplines concernées.
Le salaire mensuel des membres d’équipage est plus élevé que le revenu moyen. Suite à la décision du Premier ministre sur l’allongement du délai de mise en application à titre expérimental du régime de salaire particulier de l’Office de navigation du Vietnam, le salaire moyen des membres d’équipage est 1,8 fois supérieur à celui des fonctionnaires d’État. Les calculs des spécialistes indiquent que le salaire mensuel s’élève à environ 7 millions de dôngs pour les marins; 20-30 millions de dôngs pour les officiers; 50-80 millions de dôngs pour un capitaine. Sur un navire étranger, le salaire mensuel de capitaine s’élève à une centaine de millions de dôngs.
Conduire et manœuvrer un navire sont deux disciplines qui mènent facilement à un emploi à salaire élevé, mais la sélection pour les navires-écoles est rigoureuse. Si le niveau du concours d’entrée reste modeste par rapport à d’autres études, il est obligatoire pour les candidats d’avoir une bonne constitution physique, répondant aux normes du ministère de la Santé en termes de taille, de poids, de capacités visuelles et auditives. En outre, les étudiants doivent perfectionner sans cesse leurs savoirs comportementaux (communication, savoir-être, adaptabilité, négociation, etc…) et leurs compétences en langue étrangère. L’objectif est de favoriser un environnement de travail en groupe, sur n’importe quel navire dans le monde, à la hauteur des défis de la révolution industrielle 4.0.
Câm Sa/CVN