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Ford annonce dans un document boursier faire l'objet d'une enquête pénale du ministère américain de la Justice sur les émissions polluantes réelles de ses voitures. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Nous coopérons entièrement", a indiqué le constructeur automobile, ajoutant que l'enquête était encore à "un stade préliminaire" et de ce fait, il ne pouvait dire si elle aurait des conséquences sur ses résultats.
Fin février, Ford avait révélé qu'une poignée d'employés avait soulevé, en septembre dernier, des questions sur sa plateforme d'alerte anonyme Speak Up au sujet des modèles analytiques utilisés dans les procédures règlementaires des économies d'énergie et d'émissions d'oxyde d'azote (NOx).
Les données sur les émissions polluantes des voitures Ford fournies aux autorités règlementaires étaient tronquées, selon ces employés.
À la suite de ces alertes, Ford avait ouvert une enquête en interne pour évaluer s'il devait changer ses procédures de mesure d'émissions mais avait alors assuré que cela ne remettait pas en cause les labels d'économie d'énergie accolés à ses voitures.
Ford affirmait ne pas être en mesure d'estimer le nombre de véhicules et de modèles potentiellement concernés.
Le groupe avait informé l'Agence américaine de protection de l'environnement et le régulateur californien pour leur faire part de ces problèmes.
En 2013, Ford avait dû rectifier les économies d'énergie attribuées à la C-Max hybride et dédommager des clients un an plus tard après avoir révisé les données émissions polluantes de six autres modèles.
Les grands groupes automobiles notamment Volkswagen ont dû s'acquitter ces dernières années de grosses amendes pour avoir installé dans leurs voitures des logiciels faussant le niveau réel des émissions polluantes.
Baptisé "dieselgate", ce scandale a coûté en janvier 515 millions de dollars, sous forme d'amende, à Fiat Chrysler. Le groupe était accusé par les autorités américaines d'avoir équipé plus de 100.000 véhicules d'un logiciel truqueur.