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Un feu de forêt en Colombie-Britannique, au Canada, le 2 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ma nouvelle maison, c'est ma roulotte de vacances", raconte la responsable d'un district de cette province de l'Ouest, Margo Wagner, elle-même évacuée.
Il s'agit de la deuxième fois en quatre ans que sa résidence de Canim Lake, une région rurale au centre de la Colombie-Britannique, est menacée par un incendie.
La province a décrété lundi 19 juillet l'état d'urgence devant l'avancée des feux de forêt et plus de 5.700 personnes sont visées par un ordre d'évacuation.
"Nous l'avons fait en 2017 et nous allons le refaire. Est-ce stressant? Est-ce angoissant ? Absolument", dit-elle, sur un ton calme.
D'autres localités avoisinantes se préparent au pire puisque les conditions météorologiques (vent et temps chaud) ne vont donner aucun répit aux 3.180 pompiers déployés.
"Je vis à Ashcroft depuis près de 25 ans maintenant et je n'ai jamais rien vu de tel", a affirmé la maire Barbara Roden, dont la municipalité dans le centre de la province est en état d'alerte depuis le 14 juillet.
"C'est un rappel évident que les changements climatiques nous touchent sans cesse maintenant, qu'il s'agisse d'une saison des feux de forêt difficile, d'inondations ou encore du dôme de chaleur que nous avons connu", a soutenu le Premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan.
Les forces armées canadiennes s'apprêtent à déployer 350 militaires supplémentaires en Colombie-Britannique et 120 au Manitoba, une province du centre du pays aussi aux prises avec d'importants foyers, selon le porte-parole de la Défense nationale, John Nethercott. En Ontario, quelque 75 militaires prêtent main forte aux pompiers locaux.
L'incendie créé son propre climat
De l'autre côté de la frontière, aux États-Unis, les pompiers combattent des brasiers si grands qu'ils génèrent désormais leur "propre climat", selon les experts. Près de 80 immenses feux ravagent en ce moment des centaines de milliers d'hectares dans plusieurs États de l'Ouest.
Des soldats du feu combattent le Bootleg Fire dans l'Oregon, le 15 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le plus impressionnant est toujours le "Bootleg Fire", dans l'Oregon, qui a brûlé en deux semaines l'équivalent de la ville de Los Angeles en végétation et forêts.
"L'incendie est si grand et il crée tellement d'énergie qu'il a commencé à générer son propre climat", a expliqué Marcus Kauffman du service de gestion des forêts de l'État. "Il créé sa propre foudre" et "s'auto-alimente".
Mais les quelque 2.300 pompiers déployés sont "à la hauteur" et ont "sans aucun doute permis de protéger des centaines d'habitations" dans la zone, a assuré mercredi 21 juillet Ian Yocum, responsable de la gestion des incendies.
Dans l'État voisin de Californie, plusieurs villages ont dû être évacués face à la progression des flammes du Dixie Fire, un incendie qui pourrait avoir été provoqué par la chute d'un arbre sur des lignes électriques d'un gros fournisseur d'électricité Pacific Gas and Electric (PG&E).
Cette compagnie avait déjà plaidé coupable d'avoir causé l'incendie le plus meurtrier de l'histoire récente de Californie, à cause de lignes défectueuses, tout proche de là où le Dixie Fire fait des ravages.
Et a fait part mercredi 21 juillet de son intention d'enterrer des milliers de kilomètres de lignes électriques, à commencer par celles situées dans des zones propices aux départs d'incendies pour éviter d'autres catastrophes.
AFP/VNA/CVN