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Des milliers de personnes à la place de la Mairie, lors des Fêtes de Bayonne, le 28 juillet 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"En 2016, nous avions réduit la voilure. Les Fêtes de Bayonne avaient eu lieu quelques jours seulement après l'attentat islamiste faisant 86 victimes à Nice. Nous étions dans un état de sidération. L'ouverture des Fêtes et la journée des enfants avaient été supprimées", a rappelé le maire UDI de la ville, Jean-René Etchegaray.
En 2016, un dispositif de sécurité de 1.900 femmes et hommes avait été déployé sous l'oeil des tireurs d'élite du RAID sur le toit de l'Hôtel de ville.
"Nous rétablissons les Fêtes dans leur intégralité avec un total de 950 fonctionnaires par jour pour assurer la sécurité d'environ un million de festayres" (ndlr : en gascon, gens qui font la fête), a-t-il ajouté.
650 membres des forces de l'ordre --policiers, tireurs d'élite, CRS, militaires de "l'Opération Sentinelle" et douaniers-- seront présents durant les cinq jours et cinq nuits des Fêtes.
À cet effectif, il faut ajouter 300 personnes du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), du SAMU, de la Croix-Rouge et des personnels de sociétés privées de sécurité.
"Les Fêtes de Bayonne sont exceptionnelles par leur ampleur, leur affluence et leur localisation dans le quartier historique de la ville qui est un lieux habité où environ 7.000 personnes vivent", a estimé Catherine Seguin, sous-préfète de Bayonne.
Opération inédite cette année, un système de comptage effectué au sol, renforcé par des photographies aériennes et le réseau de téléphonie mobile de l'opérateur Orange, est mis en place.
Jean-René Etchegaray a insisté sur le coût des Fêtes de Bayonne: "2,4 millions d'euros pour des recettes de 700.000 euros, le coût pour le contribuable est de 1,7 million", a-t-il noté tout en ajoutant que "certains des contribuables ne profitent pas des Fêtes de Bayonne puisqu'ils choisissent de fuir la ville".
Cette opération de comptage est un "galop d'essai" pour obtenir des éléments objectifs et précis avec une idée sous-jacente déjà évoquée: imaginer à l'avenir un autre modèle économique, à savoir une entrée payante des Fêtes de Bayonne.
Foulard rouge et tenue blanche
Comme à l'accoutumée, le lancement des festivités avec le traditionnel lancer des clefs à la foule des festayres aura lieu depuis le balcon de la mairie mercredi soir. Pas moins de 1.000 musiciens animeront les Fêtes avec force bandas, fanfares, tamborrada (musique au son de tambours), groupes musicaux, DJ's.
La journée des enfants, supprimée l'an dernier, retrouve toute sa place. Les joutes languedociennes au confluent de la Nive et de l'Adour, la "mascleta", feu d'artifice sonore inspiré de la tradition valencienne (masclet: gros pétard), musiciens, choristes, danseurs, scènes musicales, bals publics, séquence Karikaldi (chanteurs et danseurs populaires) ponctueront ses cinq jours et cinq nuits de Fêtes.
Ces fêtes seront aussi rythmées par les rendez-vous taurins, les traditionnelles courses de vaches landaises, le "Corso" (défilé de chars) et de nombreux rendez-vous sportifs et gastronomiques, comme le "championnat du monde" de l'omelette aux piments.
Le mot d'ordre cette année est "on part ensemble, on reste ensemble".
Les centaines de milliers de festayres seront en majorité vêtus en blanc et rouge. Cette référence aux Fêtes de Pampelune, capitale de la Navarre espagnole jumelée à Bayonne, oblige au respect d'une certaine tenue, question d'égalité plus que d'uniformité.
Créées en 1932, les Fêtes de Bayonne n'ont été interrompues que de 1940 à 1944, pendant l'occupation nazie.
AFP/VNA/CVN