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L'Espagnol Rafael Nadal (droite) domine le Suisse Roger Federer en demi-finale de Roland-Garros le 7 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'Espagnol devra patienter pour connaître son dernier adversaire : la seconde demi-finale entre le N°1 mondial Novak Djokovic et le N°4 Dominic Thiem, interrompue par la pluie vers 15h45 GMT puis reportée à cause d'une "météo incertaine", ne reprendra que samedi 9 juin à partir de 10h00 GMT. Les deux joueurs sont à égalité une manche partout et l'Autrichien mène 3-1 dans le troisième set après avoir remporté le premier 6-2 et perdu le deuxième 6-3.
Plus tôt dans l'après-midi, mais déjà sous les assauts de violentes rafales de vent soulevant des nuages de terre battue et la déposant jusque dans les hauteurs des tribunes du court Central, Nadal a dominé le 39e épisode de sa mythique rivalité avec Federer 6-3, 6-4, 6-2 en un peu moins de deux heures et demie. Il s'agit de sa première victoire face au Suisse depuis plus de cinq ans (Open d'Australie 2014).
"Il y avait tellement de vent, c'était dingue, c'était juste fou le truc ! Avec Rafa, il va falloir qu'on se lave les yeux si on veut voir ce qu'on mange", a plaisanté Federer.
Même arrivé Porte d'Auteuil moins souverain qu'à l'accoutumée, avec trois défaites et un seul titre (Rome) sur ocre en 2019, voilà Nadal, qui a fêté ses 33 ans lundi 3 juin, à une victoire d'un douzième triomphe historique à Roland-Garros et d'une 18e couronne en Grand Chelem qui lui permettrait de revenir à deux longueurs du record détenu par Federer (20).
"Rafa" mène désormais 24 à 15 dans ses confrontations avec le Bâlois. En le maîtrisant vendredi 7 juin, il a mis un terme à une série de cinq défaites d'affilée (sans compter son forfait avant leur demi-finale à Indian Wells en mars) contre Federer, accentué encore son avantage sur terre battue (14-2) et conservé son invincibilité à Roland-Garros (6-0, dont quatre finales).
"Vent incroyable"
"C'était un match très difficile, avec un vent incroyable, je suis très content d'être de nouveau en finale de Roland-Garros qui est le tournoi le plus important de ma carrière, c'est très spécial", a déclaré le Majorquin.
Après avoir perdu le premier set, Federer a tenu le choc jusqu'à 4-4 dans le suivant. Mais une série de neuf points perdus alors qu'il menait 40-0 sur son service lui a coûté la perte de ce deuxième set, puis celle du match. Il n'a plus inscrit que deux jeux ensuite.
Si l'équation Nadal à Roland-Garros continue de lui résister, sa présence dans le dernier carré pour son retour sur la terre battue parisienne après trois éditions manquées, délibérément ou non, et trois ans sans mettre les pieds sur ocre, lui fait voir le verre à moitié plein.
"Je suis surpris d'avoir aussi bien joué sur terre, si on m'avait dit ça avant, j'aurais signé. Et je suis soulagé de finir la saison sur terre sans blessure, c'est déjà une petite victoire pour moi. Après, perdre en trois sets, ce n'est jamais drôle, j'espérais faire un peu mieux contre Rafa aujourd'hui, mais la déception est minimale", considère Federer. "J'ai 37 ans, je sais comment gérer ces situations-là, je ne vais pas pleurer ce soir".
Nouvelle reine
Dans le tableau féminin, aucune des quatre joueuses en demi-finales n'avait jamais atteint le dernier carré à Roland-Garros, ni connu de finale majeure. Ce sont finalement l'Australienne Ashleigh Barty (23 ans), revenue au tennis il y a trois ans après une incursion dans le cricket, et la Tchèque Marketa Vondrousova, 20 ans à la fin du mois, qui se disputeront la Coupe Suzanne-Lenglen samedi 8 juin.
La première, assurée d'entrer dans le top 5 à l'issue de la quinzaine parisienne, a renversé la jeune Américaine Amanda Anisimova (51e) 6-7 (4-7), 6-3, 6-3. La seconde, future top 20, a elle écarté la Britannique Johanna Konta (26e) 7-5, 7-6 (7/2) pour devenir la plus jeune joueuse à se qualifier pour une finale en Grand Chelem depuis dix ans (Wozniacki à l'US Open 2009).
Deux demi-finales boutées hors du Central, une décision liée aux intempéries ayant bousculé le programme du tournoi, qualifiée "d'injuste" par la WTA et de "honte" par Amélie Mauresmo.