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La Française Caroline Garcia victorieuse de la Belge Elise Mertens en Fed Cup, le 10 février à Liège. |
Julien Benneteau ne pouvait pas rêver mieux pour son baptême du feu en tant que capitaine. Une victoire nette (3-0) face à une équipe belge pourtant jumelle en terme de classements, le retour doublement gagnant de sa N°1 et une équipe de France visiblement retrouvée après deux ans de psychodrame.
Pourtant, aucun de ces objectifs ne semblait simple à atteindre avant ce quart de finale. Rien ne pouvait faire penser il y a quelques semaines que Caroline Garcia reviendrait en Bleue, que son retour passerait comme une fleur, et que le quart de finale face aux Belges serait plié en trois matches. Mais tout s'est finalement déroulé sans accroc.
"Fantastiques"
"Les filles ont été fantastiques. Je n'espérais pas un score comme ça. Je suis vraiment très très heureux et très fier de la manière dont elles ont joué", a réagi Julien Benneteau juste après la victoire de Caroline Garcia dimanche 10 février.
Le capitaine de l'équipe de France de Fed Cup Julien Benneteau devant ses joueuses Caroline Garcia et Alizé Cornet, le 10 février à Liège. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Elle non plus ne pouvait rêver meilleur scénario avec des Bleues qu'elle avait quitté après la finale perdue en novembre 2016 face à la République tchèque. Deux matches, deux victoires face à la 50e mondiale Alison van Uytvanck samedi 9, et dimanche 10 février face à Elise Mertens, 21e, battue la veille par Alizé Cornet. Pour arracher ce 3e point dimanche 10 février, la Lyonnaise, 19e, a livré son meilleur match de la saison. Une démonstration de sang-froid, de combativité face à la joueuse la mieux classée qu'elle ait affrontée cette saison (21e mondiale).
Ses deux victoires engrangées ce week-end à Liège constituent d'ailleurs ses deux meilleures performances d'une saison pour l'instant ratée sur le circuit (3 éliminations d'entrée sur 4 tournois disputés).
L'effet Fed Cup sans doute, peut-être du à l'envie qu'a mis la Lyonnaise pour ne pas gâcher ce come-back après une parenthèse de plus de deux ans.
"Après, deux ans c'est pas si long que ça dans une carrière de tennis. J'ai toujours dit que je reviendrais, que ça me tenait à cœur", a-t-elle nuancé dimanche.
La brouille qui a suivi avec Kristina Mladenovic en raison de ce départ, entretenue ponctuellement par d'autres joueuses, a plombé les Bleues, en jachère pendant cette période.
El l'un des enjeux de ce week-end de Fed Cup pour Julien Benneteau était aussi là, en coulisses: apaiser cette équipe et installer durablement la Lyonnaise en Bleue.
Pour le côté apaisé, le contrat semble avoir été rempli. Les sourires, les déclarations des joueuses, leurs étreintes polies mais a priori sincères plaident pour cette thèse. Évidemment, le contexte d'une victoire aussi fluide face à des Belges finalement victimes collatérales de cette thérapie de groupe, aide à voir les choses sous un angle meilleur.
Garcia ne veut pas "se projeter"
Mais sur l'installation de Garcia en équipe de France, la Lyonnaise a laissé un petit doute s'installer. "J'ai accepté cette sélection pour la Belgique, ça s'est très bien passé, on a la victoire. Après (la demi-finale, NDLR) c'est dans plusieurs mois, et les choses avancent comme elles avancent...", a-t-elle lâché.
Pourrait-elle rater la demi-finale prévue fin avril soit face à la République tchèque soit en France face à la Roumanie ? "Je ne me suis pas vraiment encore posé la question, pour l'instant c'était cette sélection-là. On ne va pas se projeter pour une rencontre dans des mois."
Rien de grave mais sa réponse laisse toutefois planer une incertitude qui semble hors sujet.
"On a réussi à faire la part des choses (avec les autres filles pendant le week-end, NDLR). On est des joueuse qui grandissent, qui prennent de l'expérience", a-t-elle ajouté. Une expérience qui sera bienvenue en demi-finale à la fin du mois d'avril, face à la Roumanie, qui a éliminé la République Tchèque, tenante du titre, à Ostrava.