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Une petite fille demande l'arrêt de la séparation des familles de migrants sans-papiers lors d'une manifestation à Chicago, le 30 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le juge Dana Sabraw avait ordonné que toutes les familles "éligibles" soient réunies avant 18h00 (22h00 GMT) jeudi 26 juillet.
Une échéance qu'estimait avoir respectée le gouvernement américain, les quelque 700 enfants toujours séparés de leur famille jeudi soir 26 juillet relevant selon lui de cas "inéligibles" - liens familiaux non confirmés, antécédents criminels ou maladies contagieuses.
Le juge Sabraw lui a donné raison vendredi 27 juillet, lors d'une audience à San Diego, reconnaissant que "le processus est terminé" et que le gouvernement "mérite d'être félicité" pour avoir respecté la date butoir.
Il a en revanche mis l'accent sur "la deuxième étape", à savoir le sort de plus de 400 enfants dont les parents ont déjà été expulsés des États-Unis.
"Trouver les parents au Mexique et en Amérique centrale sera une tâche longue et difficile", avait prévenu jeudi 26 juillet Stephen Kang, avocat de l'ACLU, la puissante organisation de défense des droits civiques qui a porté plainte contre le gouvernement, demandant à ce que les familles soient réunies.
Le juge Sabraw a également évoqué vendredi 27 juillet une troisième étape: la mise en place d'un "protocole" afin qu'une telle situation "ne se reproduise plus jamais".
La politique de "tolérance zéro" de Donald Trump, mise en oeuvre entre avril et juin, a entraîné le placement en détention de milliers de personnes entrées illégalement aux États-Unis, clandestins comme demandeurs d'asile.
Mais, ce faisant, entre 2.300 et 3.000 enfants arrivés avec leurs parents ont été écartés et placés dans des centres du ministère de la Santé, situés parfois à des milliers de kilomètres.
L'indignation a été telle aux États-Unis et dans le monde que le président Trump a été obligé de revoir sa copie en juin, en interdisant par décret la séparation systématique des familles.