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Sur le site d'une explosion dans un supermarché, le 27 décembre à Saint-Pétersbourg en Russie. |
Les enquêteurs ont assuré n'écarter aucune piste, sans toutefois ouvrir formellement de procédure pour attaque terroriste.
Cette explosion intervient à quatre jours du réveillon du Nouvel an, qui marque le début de la période des fêtes pour les Russes avant le Noël orthodoxe le 7 janvier, sur fond d'inquiétude croissante concernant le retour des jihadistes ayant combattu en Syrie et Irak.
Elle a eu lieu vers 18h30 locales (15h30 GMT) dans un supermarché de la chaîne Perekriostok au rez-de-chaussée d'un ancien cinéma soviétique sur l'avenue Kondratiev, dans le nord-est de la deuxième ville de Russie.
"Dix personnes ont été hospitalisées, leur vie n'est pas menacée", a précisé un responsable du Comité d'enquête locale, Alexandre Klaus, cité par les agences TASS et Interfax.
Dans un communiqué, le Comité d'enquête, organe chargé des principales affaires, a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "tentative d'homicide".
Peu après, il a ajouté que l'explosion avait été causée par "un engin explosif artisanal équivalent à 200 grammes de TNT". "L'enquête examine toutes les hypothèses possibles", a-t-il souligné.
Selon une journaliste de l'AFP sur place, la police, les pompiers, une ambulance et un véhicule des services de sécurité du FSB (ex-KGB) étaient déployés sur les lieux. Le magasin ne présentait aucun dégât.
Plusieurs personnes ont été blessées dans une explosion dans un supermarché de Saint-Pétersbourg (Nord-Ouest) tenue le 27 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Quelle horreur! Juste au moment où les gens font leurs courses avant les fêtes", a déploré sur place Galina Goustova, 58 ans.
"Je viens souvent acheter des produits ici, je voulais passer et tout le secteur est bouclé", a raconté à l'AFP Victoria Smirnova, 20 ans. "J'ai aussitôt appelé ma mère au cas où elle ait décidé d'aller à ce magasin mais heureusement elle est chez elle".
Retour des jihadistes
Sur les 10 personnes hospitalisées, six étaient considérées en état "moyen" et quatre dans un état "satisfaisant", a précisé sur Twitter la vice-gouverneur de la ville, Anna Mitianina.
Malgré l'identification d'une bombe artisanale, "la qualification de l'enquête ne change pas pour l'instant : tentative d'homicide de deux personnes ou plus", a assuré la porte-parole du Comité, Svetlana Petrenko, citée par l'agence Interfax.
Saint-Pétersbourg a été visé par un attentat qui a fait 16 morts et des dizaines de blessés le 3 avril dans son métro et qui a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda.
L'auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale, a également été tué dans l'attentat.
Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir démantelé une cellule du groupe jihadiste État islamique (EI) s'apprêtant à commettre des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.
Le président Vladimir Poutine avait alors appelé son homologue américain Donald Trump pour le "remercier" de renseignements transmis par la CIA ayant permis d'arrêter ces terroristes présumés.
La Russie a été menacée à plusieurs reprises par l'EI et par la branche syrienne d'Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015.
AFP/VNA/CVN