Expatriés vietnamiens : un homme d'affaires japonais au "bon cœur"

Un homme d'affaires japonais a aidé de nombreux travailleurs vietnamiens à surmonter les difficultés causées par l'épidémie de COVID-19 au pays du Soleil-levant.

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Travailleurs vietnamiens dans le dortoir d'une école japonaise dans la préfecture de Chiba.
Photo : The Asahi Shimbun/CVN

Ayant vécu à l’étranger pendant plusieurs années, Yuichiro Kimoto, 72 ans, à Tokyo, est familier avec les difficultés auxquelles les expatriés vietnamiens ont dû faire face lorsqu'ils ont perdu leur travail à cause du COVID-19.

Au début de l’épidémie de coronavirus en mars 2020, M. Kimoto a acheté plusieurs tonnes de riz pour les travailleurs, stagiaires et étudiants  étrangers, dont Vietnamiens, qui habitaient notamment dans des temples et autres abris temporaires au Japon.

En collaboration avec la nonne Thich Tâm Tri (42 ans), présidente de l'Association des bouddhistes du Vietnam au Japon, il a lancé un projet de soutien aux expatriés vietnamiens en situation difficile à cause du COVID.

Il a loué un dortoir d’une école de langue japonaise dans la préfecture de Chiba, près de la capitale de Tokyo, pour proposer un hébergement gratuit aux travailleurs vietnamiens en attendant qu'ils puissent rentrer chez eux. À la fin du mois de novembre de 2020, M. Kimoto a dépensé environ 800.000 yens (près de 200 millions de dông) pour la location du dortoir accueillant 104 Vietnamiens.

M. Kimoto et son épouse, Mme Kashiko, au bureau d'Unidos Co. à Tokyo.
Photo : The Asahi Shimbun/CVN

Selon le journal japonais The Asahi Shimbun, M. Kimoto est président et directeur général d'Unidos Co., une entreprise à Tokyo qui se spécialise dans le transfert de fonds internationaux des expatriés vivant au Japon.

Né dans la ville portuaire de Kobe, M. Kimoto a rejoint une compagnie d'assurance-vie après avoir obtenu son diplôme universitaire. Après 2 ans de travail, il démissionne pour déménager à Sao Paulo City (Brésil) en 1973. Il a occupé différents emplois puis a ouvert une bijouterie et fondé des sociétés d'agriculture et de confection.

À son retour au Japon en 1999, M. Kimoto participe au domaine de transferts de fonds internationaux. Son entreprise Unidos Co. compte actuellement environ 150 employés de 19 pays, dont le Vietnam.

M. Kimoto a déclaré qu'il comprenait parfaitement les inquiétudes des travailleurs étrangers. "Au Brésil, j'étais immigré, donc j'étais exactement dans la même situation que celle des travailleurs étrangers au Japon. Je ferai tout ce que je peux pour les aider", a-t-il confié.

La nonne Thich Tâm Tri apprécie grandement les activités bénévoles de M. Kimoto venant en aide aux jeunes vietnamiens du Japon en situation difficile.


Le nombre de Vietnamiens vivant au Japon a rapidement augmenté ces dernières années, en raison de la pénurie de main-d'œuvre du pays insulaire de l’Asie de l’Est. À la fin de 2019, le Japon accueillait environ 410.000 Vietnamiens, soit 10 fois plus que 2009. Actuellement, plus de la moitié des stagiaires étrangers au Japon sont Vietnamiens (soit 220.000 personnes). Il y a aussi environ 80.000 étudiants vietnamiens dans ce pays.


Nguyên Tùng/CVN

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