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Un homme se préparant à l'arrivée de Florence à Wilmington, en Caroline du Nord, le 12 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Environ 1,7 million de personnes ont été sommées de se mettre à l'abri loin du rivage de la Caroline du Sud, de la Caroline du Nord et de la Virginie. Ces trois États de la côte atlantique sont les plus menacés par l'ouragan, dont les premières bourrasques violentes sont attendues jeudi 13 septembre, le phénomène s'aggravant vendredi 14 et samedi 15 septembre.
Wilmington, station balnéaire de Caroline du Nord comptant un peu plus de 100.000 habitants, se préparait ainsi à l'impact mercredi 12 septembre. Dans l'après-midi, Florence était encore à 615 km des côtes et se rapprochait à une vitesse de 26 km/h.
Les rues étaient quasiment désertes, les commerces et les habitations étaient calfeutrés derrière des planches de bois, les supermarchés étaient vidés et les pompes à essence étaient à sec.
"Wilmington reste soudée", "Flo, tu n'es pas la bienvenue ici", pouvait-on lire sur la devanture du bar Tavern Law.
Dans la journée, "Flo" a été rétrogradé à la catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, après avoir vu ses vents faiblir à 195 km/h, selon un bulletin du Centre national des ouragans (NHC). Mais "Florence est toujours considéré comme un ouragan majeur extrêmement dangereux" quand il approchera des côtes jeudi, a toutefois précisé l'organisme.
Le volume des vents que le cyclone charrie s'est notamment agrandi et ceux-ci devraient balayer une plus vaste superficie terrestre que prévue initialement, a-t-il indiqué.
Mère Nature
Trajectoire prévue de l'ouragan Florence, au 12 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les appels à évacuer rapidement les zones à risques se sont multipliés mercredi. "Après aujourd'hui, il sera vraiment trop tard. N'attendez pas la dernière minute", a lancé Brenda Bethune, la maire de Myrtle Beach, célèbre station balnéaire sur la côte de Caroline du Sud.
"Il est impératif que chacun suive les ordres d'évacuation locaux. Cet ouragan est terriblement dangereux", a pour sa part averti le président Donald Trump sur Twitter.
Dans un camp de mobil-homes de la banlieue de Wilmington, les habitants s'apprêtaient à partir après avoir protégé portes et fenêtres. "J'ai deux enfants et je veux les emmener aussi loin que possible d'ici et des dangers de l'ouragan", a expliqué à l'AFP Alondra Espinoza.
Solange Iliou Thompson, propriétaire du restaurant Indochine, a elle choisi de rester même si son établissement est fermé, faute de main d'oeuvre.
"Moi je reste ici, le bâtiment est solide, je n'ai aucune inquiétude, le bouddha va nous protéger", a témoigné cette vietnamo-bretonne, installée depuis plus de 40 ans aux États-Unis.
"Il n'y a rien à faire, on ne peut pas arrêter la mère nature", a-t-elle ajouté alors que le vent a commencé à se lever sur Wilmington en début d'après-midi. "J'ai téléchargé des films coréens pour passer le temps et nous avons de quoi faire avec le vin et les réserves du restaurant", a-t-elle expliqué.
À 300 km plus au Sud, Charleston comptait aussi des irréductibles. "J'ai fait Hugo", a dit à l'AFP cet électricien de 50 ans rencontré à une station-essence de Charleston, ville touristique de Caroline du Sud, en faisant référence à l'ouragan qui avait ravagé l'État en 1989. "Il y aura un peu plus d'eau mais on va s'en sortir, j'ai confiance, ajoutait-il. On a tout ce qu'il faut, on est prêt".