Samsung, Canon, Foxconn, LG, Intel, Nokia... qu’ils soient coréens, chinois, américains ou japonais..., tous sont implantés au Vietnam. Si les premiers investissements concernaient des segments de bas de gamme, dans le textile, les chaussures ou l’industrie légère pour profiter des bas salaires du pays, ils vont désormais de plus en plus dans des segments de haut niveau technologique et dans ceux des services.
Usine de portables Samsung Vietnam dans la province de Bac Ninh (Nord). |
La société britannique de technologies Laird a inauguré le 11 juin son usine de pièces électroniques pour smartphones et équipements médicaux dans la province de Bac Ninh (Nord). «C’est notre 15e unité de production en Asie et la 50e dans le monde», a annoncé son directeur général David Lookwood. Le montant de l’investissement n’a pas été divulgué, mais depuis la mise en chantier de cette usine en début d’année, environ 4,7 millions de dollars ont été décaissés pour ses infrastructures et ses ateliers. «Le Vietnam est actuellement l’un des sites très attractifs, et où de nombreux grands groupes mondiaux des technologies s’installent. Nos produits sont destinés pour l’essentiel à répondre aux besoins des groupes présents au Vietnam, puis à l’exportation en Chine, en Malaisie et en République de Corée», a indiqué David Lookwood.
L’attrait du Vietnam s’explique pour une large part aux deux grandes usines de Samsung Electronics Vietnam, l’une dans la province de Bac Ninh (2,5 milliards de dollars) et l’autre dans la ville de Thai Nguyên (2 milliards de dollars). Samsung Vietnam a reçu l’autorisation du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville pour construire dans la zone de hautes technologies de la mégapole du Sud une troisième usine d’un coût d’un milliard de dollars.
Selon Samsung Electronics Vietnam, cette zone abrite 60 fournisseurs de pièces électroniques, dont 45 de République de Corée, 5 du Vietnam et 10 d’autres pays. Après l’implantation de Samsung Electronics dans la province de Bac Ninh, plusieurs investisseurs sont arrivés pour produire des pièces. Même phénomène après la construction de l’usine de Samsung dans la ville de Thai Nguyên. Les investisseurs sont également arrivés dans les villes et provinces avoisinant ces deux localités pour investir dans l’industrie auxiliaire : Bac Giang, Hung Yên, Vinh Phuc, Hanoi et Hai Phong.
Promouvoir l’industrie auxiliaire
Le Vietnam promeut l’investissement dans l’industrie auxiliaire de trois secteurs : micro-électronique, mécanique de précision et automatisation, nouvelles énergies et nouveaux matériaux. Les entreprises ont analysé le développement de l’industrie auxiliaire, les politiques préférentielles du gouvernement et de la localité, ainsi que les planifications dans les secteurs correspondants.
Aujourd’hui encore, l’industrie auxiliaire est peu développée au Vietnam, ce qui est un handicap certain pour devenir un pays industrialisé d’ici 2020. Cette industrie auxiliaire a un rôle capital pour un développement soutenu et durable des industries du textile et des chaussures. Il faut développer les produits auxiliaires et la production de matières premières pour améliorer compétitivité et prix des produits vietnamiens. Pour l’électronique et l’informatique, il faut aussi former de jeunes techniciens et ingénieurs en dehors d’attirer l’investissement étranger...
D’après Lê Manh Hà, vice-président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, «afin de restructurer l’économie nationale et de changer de modèle de croissance dans la période 2011-2015 et, au niveau local, de porter la part de l’industrie à 42% et celle des services à 57% comme d’augmenter la participation au PIB des exportations de produits high-tech à 30%, la ville considère le développement de l’industrie auxiliaire comme un facteur primordial».
Pour favoriser le développement de l’industrie auxiliaire dans les hautes technologies, le Vietnam a pris plusieurs mesures : politiques foncières préférentielles, renforcement de la recherche fondamentale et appliquée, investissement dans la formation, encouragement des entreprises à appliquer les hautes technologies.
Thê Linh/CVN