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Les attaquants du FC Barcelone Lionel Messi (gauche), Luis Suarez (centre) et Antoine Griezmann à la fin du match sur le terrain de l'Atlético, le 1er décembre à Madrid. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Favori pour le Ballon d'Or lundi 2 décembre, qui serait son sixième sacre, Messi, dans la lignée de son superbe mois de novembre, a encore une fois sauvé les Blaugranas au terme d'un match intense, en inscrivant le but de la victoire à la 85e minute, sur un joli une-deux en pivot avec Luis Suarez à l'entrée de la surface.
Un petit but qui signifie beaucoup : Leo Messi a permis au Barça de reprendre la tête de la Liga devant le Real Madrid, qui s'était imposé 2-1 à Alaves samedi 30 novembre, et a surtout réussi à faire taire le véhément public du Wanda-Metropolitano.
Le stade entier l'attendait et l'a accueilli à coups de sifflets : l'attaquant français Antoine Griezmann, qui a fait le bonheur de l'Atlético durant 5 saisons (2014-2019), et qui a quitté la capitale pour Barcelone l'été dernier en froid avec le club madrilène, ne s'est pas montré décisif dimanche 1er décembre mais a été hué à chacune de ses prises de balle.
La plaque installée en son hommage à l'entrée du stade a encore été saccagée et salie, avant le coup d'envoi, et la banderole déployée à la 60e minute du match par les ultras de l'"Atléti" à son intention ne laissait guère place au doute quant à leur amertume latente : "Tu as voulu te faire un nom mais tu as oublié d'être un homme".
Antoine Griezmann contre l'Atlético, le 1er décembre à Madrid. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il a lutté pour dépasser l'ambiance hostile et c'est très bien", a apprécié le coach Ernesto Valverde après le match.
Sans briller, le champion du monde est resté dans son match jusqu'au bout. Sa reprise de volée hors cadre (68e), face au kop du "Frente Atlético", et sa frappe enroulée (47e) n'ont pas été de calibre à inquiéter Jan Oblak.
À l'image du rident d'attaque catalan (Messi-Suarez-Griezmann) pendant toute la première période : le Barça n'a réussi à trouver la faille qu'en de rares occasions face à la forte pression défensive et aux sorties saignantes des Colchoneros.
Une frappe trop écrasée d'Ivan Rakitic (26e), une jolie combinaison entre Griezmann et Suarez à l'entrée de la surface conclue par une frappe non-cadrée de Suarez (35e), et la plus grosse occasion, la tête de Gérard Piqué, sur corner, qui a touché la barre transversale de Jan Oblak (42e).
Ter Stegen et Oblak, impériaux
Ce maigre résultat est avant-tout la conséquence des deux gardiens, Jan Oblak et Marc-André ter Stegen, qui ont signé chacun une grosse prestation dimanche 1er décembre. Et il a fallu un immense ter Stegen pour maintenir les Catalans à flots devant les frappes répétées des Colchoneros, avant de passer devant.
D'abord aidé par son poteau sur le centre-tir décroisé de Mario Hermoso contré par Junior Firpo, le portier allemand a été impérial sur la reprise plat du pied de ce même Hermoso (19e), et a sorti un arrêt-réflexe monumental sur la tête d'Alvaro Morata (39e, juste avant celle de Piqué sur la transversale).
Nommé pour la première édition du trophée Yachine, qui récompensera le meilleur gardien de l'année lundi soir 2 décembre à Paris lors de la cérémonie du Ballon d'Or, ter Stegen a marqué de points dimanche soir 1er décembre.
Le Barça, à nouveau premier à égalité avec le Real Madrid (31 pts mais une victoire en plus pour les Catalans), vient d'enchaîner 5 victoires de rang, et se met dans les meilleures dispositions avant le Clasico, prévu le 18 décembre.
L'Atlético, malgré la belle opposition offerte pendant 85 minutes, recule encore au classement (6e, 25 pts).
"Il nous faut des points", a alerté Diego Simeone après le match. "On n'y arrive pas, donc ça nous inquiète. Je suis content de la manière de jouer mais (...) cela ne nous rapporte pas de points", a-t-il regretté.
Depuis fin octobre, les Colchoneros ont totalisé 3 nuls, 3 défaites et une seule victoire, contre l'Espanyol (3-1).