>> Annonce d'une trêve entre Israël et Gaza après une flambée de violence
>> Des roquettes ont été tirées depuis Gaza vers Israël
>> Le chef de l'ONU s'inquiète des dernières évolutions de la situation à Gaza
Des ruines suite à des frappes aériennes d'Israël sur la bande Gaza, le 11 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fragile espoir de désescalade pour les civils pris au piège de la violence des deux côtés de la clôture de séparation entourant la bande de Gaza ? "Une formule finale pour un cessez-le-feu" serait en discussion en Égypte, selon une source au sein du Jihad islamique, groupe armé palestinien visé depuis mardi 9 mai par d'intenses frappes aériennes israéliennes.
Mais l'armée israélienne a annoncé peu avant minuit (21h00 GMT) qu'elle continuait de frapper des "cibles" de cette organisation radicale dont Israël dit avoir éliminé cinq commandants militaires en moins de 72 heures dans des raids aériens qui n'ont pas épargné les civils.
La flambée de violence qui a commencé mardi 9 mai avant l'aube par des frappes israéliennes visant le Jihad islamique, "organisation terroriste" aux yeux d'Israël, de l'Union européenne et des États-Unis est la plus intense observée entre Gaza et Israël depuis août 2022.
"Inacceptables"
Jeudi 11 mai, l'Union européenne a appelé à "un cessez-le-feu immédiat qui mettra fin aux opérations militaires israéliennes à Gaza et aux tirs de roquettes contre Israël, qui sont inacceptables".
Washington a exhorté toutes les parties à "faire en sorte d'éviter la mort de civils et que la violence baisse", alors que le secrétaire général de l'ONU répétait suivre "avec une grande inquiétude la dangereuse escalade" de la violence.
Une personne a été tuée jeudi à Rehovot, au sud de Tel-Aviv, par une roquette ayant frappé un immeuble résidentiel, selon la police. Les services de secours ont fait état de cinq blessés en Israël par des éclats causés par des explosions depuis les premiers tirs de roquettes palestiniennes, mercredi 10 mai.
À Gaza, territoire contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, le ministère de la Santé a fait état de 29 morts, dont des enfants, et plus de 80 blessés, depuis mardi 9 mai.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a indiqué jeudi soir 11 mai avoir documenté 26 morts côté palestinien, parmi lesquels au moins 13 civils (dont sept enfants), quatre membres de groupes armés et "neuf dont le statut reste encore à confirmer".
Des journalistes de l'AFP ont vu de nombreuses frappes israéliennes sur Gaza et des tirs de roquettes vers le sol israélien au cours de la journée, et des dizaines de roquettes interceptées par le système de défense aérienne israélien.
Dans les localités adjacentes à la bande de Gaza, où la population vit dans des abris depuis trois jours, les sirènes d'alerte ont retenti à intervalles réguliers du matin au soir.
Des tensions entre Israël et la Palestine poussent les relations dans l'impasse. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
D'après l'armée israélienne, au moins 620 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël.
L'armée affirme que 25% d'entre elles sont retombées sur ce territoire, faisant quatre morts, dont trois mineurs. L'AFP n'a pas été en mesure d'obtenir une réaction du Hamas et du Jihad islamique à ces affirmations.
La bande de Gaza, territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage où vivent 2,3 millions de Palestiniens sous blocus israélien, a été le théâtre de plusieurs guerres avec Israël depuis 2008.
L'Égypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, s'active pour obtenir un cessez-le-feu.
AFP/VNA/CVN