>>Classement des entreprises d’exportation de main-d’œuvre du Vietnam
>>Pour mieux exploiter les potentiels des travailleurs revenant du Japon
Un cours de japonais pour les aides-soignants vietnamiens qui vont travailler au Japon. |
Photo : VNA/CVN |
Selon le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MTIA), le marché international de l’emploi s’est développé ces huit premiers mois de l'année.
Le Proche-Orient affiche des signes de reprise avec une hausse des embauches de travailleurs pour ses secteurs de la construction et des services, en particulier aux Émirats arabes unis et au Qatar.
En Afrique et au Proche-Orient, le Vietnam signera prochainement des accords de coopération au niveau ministériel avec l’Angola et l’Arabie saoudite dans certains secteurs afin d’assurer la sécurité de ses ressortissants qui y sont employés. En Europe, le MTIA est sur le point de signer un accord avec l’Allemagne. Et en Asie du Sud-Est, les négociations avec la Thaïlande sont désormais très avancées.
S’agissant plus précisément du marché allemand, le Département de gestion des travailleurs à l’étranger (relevant du MTIA) a achevé le recrutement des candidats pour la deuxième promotion du programme de «Formation d’aides-soignants vietnamiens» pour 2015. Ainsi, 125 personnes seront envoyées en Allemagne pour une formation de deux ans. Chaque aide-soignant vietnamien bénéficiera d’une bourse mensuelle de 1.800 à 2.000 euros et d’un hébergement gratuit, n’ayant à sa charge que l’alimentation, les diverses assurances et les impôts.
Les candidats suivent depuis août une formation en allemand d’un an à l’Institut Goethe de Hanoi avec le soutien financier du gouvernement allemand. Parallèlement, ils suiveront des cours de langue professionnelle et des programmes de découverte culturelle, ce afin d’être d’un niveau B2 du cadre commun de référence européen. Il s’agit d’un projet de long terme qui relève de la coopération à la formation pour le secteur privé Allemagne-Vietnam.
Des opportunités en Asie
Ces dernières années, Taïwan (Chine) est demeuré l'un des premiers employeurs de personnel vietnamien. L'île vient de promulguer de nouvelles politiques pour faciliter ses entreprises dans l’embauche de travailleurs étrangers.
Des travailleurs s'inscrivent au programme de travail à Taïwan, en Corée du Sud, en Malaisie et au Japon. |
Photo : Huu Viêt/VNA/CVN |
Le fait que Taïwan maintient l’arrêt du recrutement de travailleurs philippins ouvre des opportunités à la main-d’œuvre vietnamienne. «En 2014, la demande de personnel est importante sur le marché taïwanais, mais les travailleurs thaïlandais et philippins subissent actuellement des restrictions d’embauche. Raison pour laquelle le nombre de Vietnamiens recrutés a battu des records lors de ces huit derniers mois», a indiqué Nguyên Ngoc Hoan, directeur de la Compagnie de formation professionnelle et d’envoi de main-d'œuvre, à Hanoi. «Nous avons envoyé 1.000 personnes, soit une augmentation de 150% par rapport à l’an dernier. Et nous comptons d’y envoyer 400-500 autres d’ici à la fin de l’année», a-t-il poursuivi.
Le marché sud-coréen, difficile depuis 2012 à cause de séjours illégaux après fin de contrat, montre désormais, également, des signes encourageants. Le MTIA a signé un mémorandum avec le ministère sud-coréen de l’Emploi et du Travail pour l’envoi de près de 14.000 travailleurs vietnamiens. Ce texte stipule trois critères d’agrément pour les personnes souhaitant travailler dans ce pays : d'abord, celles qui ont réussi l’examen de langue des mois de décembre 2011, de mai 2012 ou d’août 2012 ; ensuite, les personnes issues de districts pauvres, désireux de travailler dans l’agriculture, qui se sont inscrites à l’examen de langue en août 2012 ; et enfin, celles qui ont travaillé à l'étranger et qui ont retourné au Vietnam dans le délai fixé.
En 2014, la situation économique apparaît particulièrement délicate. De nombreuses entreprises qui font face aux difficultés sont acculées à la cessation d’exploitation temporaire, à la liquidation ou à la faillite. Aussi l’envoi de main-d'œuvre à l’étranger permettra-t-il au pays d’atténuer quelque peu son chômage.
Duy Minh/CVN