>>Le futur des entreprises débattu à Hô Chi Minh-Ville
Selon le professeur John H. Behzad, membre du Conseil académique de l’École supérieure de gestion de Paris, docteur honoris causa en gestion et finances de l’Université de Californie (États-Unis), «avec la conjoncture économique actuelle, nombre d’entreprises font face à une grave crise même celles des États-Unis, de Chine ou de certains pays européens, en raison notamment de la chute de leurs exportations».
La plupart des pays en récession économique sont obligés d’injecter plus d’argent pour stimuler le développement économique, soutenir les entreprises. Cette stratégie permet certes de garantir la croissance mais provoque aussi un endettement. Concrètement, les pays n’utilisant pas le dollar comme monnaie officielle doivent payer un supplément aux pays prêteurs. Ainsi, malgré la stabilité de l’économie interne, les pays emprunteurs s’endettent.
Colloque "Comment gérer les risques et augmenter le chiffre d’affaires en période de crise", le 17 octobre à Hô Chi Minh-Ville. |
De nombreux pays n’avaient pas prévu, il y a cinq ans, d’adopter des politiques de prévention des risques, focalisés qu’ils étaient sur la croissance. Cela a généré des impacts négatifs sur les investisseurs ainsi que sur les exportateurs. D'après John H. Behzad, «le développement économique génère une croissance rapide, entraînant bientôt une récession rapide du fait que les besoins du marché sont saturés ou diminuent».
Ainsi, les pays comme les entreprises devraient prendre des politiques de prévention de la récession en période de forte croissance. Par exemple, les gouvernements doivent imposer des taxes plus élevées sur les entreprises pour augmenter les recettes budgétaires. Une fois que la récession est là, la plupart des entreprises ne peuvent investir dans la production et les consommateurs limitent leurs achats. À ce moment, les gouvernements utilisent ce budget pour soutenir les entreprises dans l’achat de machines, d’équipements, ainsi que pour doper le pouvoir d’achat domestique.
Les entreprises sont également appelées à appliquer les avancées technologiques, suivre de près les informations mises à jour par les banques d’État concernant les politiques monétaires et fiscales, ce pour prendre des mesures de gestion efficaces, échapper aux pièges générés par la récession économique.
Selon le Département général des statistiques, près de 68.000 entreprises du pays ont arrêté ou suspendu leurs activités en 2014. La plupart avaient enregistré un capital inférieur à dix milliards de dôngs.