>>L’économie vietnamienne a le vent en poupe en 2018
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Cinq ans depuis la mise en œuvre de la Résolution N°19 du gouvernement sur l’amélioration du climat des affaires, le Vietnam a de quoi d’être fier. Les procédures administratives n’ont cessé d’être réformées, l’émergence d’un esprit start-up favorisée...
Conformément à sa Résolution N°139, le gouvernement demande de réduire ou simplifier 50% des conditions d’investissement et de commerce en faveur des entreprises. |
Photo: VNA/CVN |
"Le texte, promulgué en 2014, témoigne clairement de la volonté du gouvernement d’améliorer l’environnement des affaires et d’élever la compétitivité nationale", a souligné le Dr Nguyên Ðình Cung, directeur de l’Institut central de gestion économique (CIEM). D’après celui-ci, en cinq ans, avec l’engagement actif des ministères, branches et localités, ainsi qu’une coopération étroite du secteur privé dans la mise en œuvre de cette résolution, le Vietnam a obtenu des résultats satisfaisants en la matière.
La Dr Trân Thi Hông Minh, directrice du Département de la gestion de l’enregistrement des entreprises, relevant du ministère du Plan et de l’Investissement, a annoncé que le Vietnam avait considérablement amélioré son classement en termes d’indicateur de création d’entreprises dans le rapport Doing Business 2019. La publication phare du Groupe de la Banque mondiale concernant la facilité de faire des affaires a attribué au Vietnam un score de 84,82/100 points, soit une hausse de 2,6 points par rapport à 2017. Le pays a progressé de 19 places pour se classer 104e sur les 190 économies examinées. Doing Business 2019 a observé trois réformes de l’environnement des affaires mises en œuvre par le Vietnam en 2018, dont la publication en ligne des informations sur l’enregistrement des entreprises et la réduction de leurs frais d’enregistrement.
Selon la Banque mondiale, il faut 8 procédures et 17 jours pour créer une entreprise au Vietnam, alors que la moyenne en Asie de l’Est et dans le Pacifique est de 6,8 procédures et 25,9 jours, ont indiqué des experts lors d’un colloque organisé début novembre à Hanoï par le CIEM, en collaboration avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Trân Thi Hông Minh a cependant déclaré que le ministère du Plan et de l’Investissement devrait faire en sorte que la durée nécessaire pour accomplir une procédure d’enregistrement d’une entreprise soit réduite à trois jours contre cinq à présent, et celle pour acheter ou imprimer des factures de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à quatre jours contre dix actuellement. À long terme, il conviendrait de mener des recherches sérieuses sur la capacité de communication électronique entre les procédures d’enregistrement des entreprises et des affaires, l’embauche des travailleurs et l’assurance sociale pour simplifier et moderniser le processus de création d’entreprises, a-t-elle souligné.
Réduire les coûts pour les entreprises
Le gouvernement a tout récemment promulgué la Résolution numérotée 139 concernant le Plan d’action visant à réduire les coûts en faveur des entreprises. Il s’agit d’annuler et de simplifier 50% des conditions d’investissement et de commerce, ainsi que de réformer les procédures de dédouanement.
Le Vietnam souhaite avoir un million d’entreprises en 2020. |
Le contexte économique du pays s’est très nettement amélioré. Un avantage qui devrait lui permettre de doper sa croissance. Le Vietnam met tout en œuvre pour faire partie des quatre pays les plus compétitifs en Asie du Sud-Est.
Sa performance s’explique également par la forte hausse de ses exportations. Suite aux accords de libre-échange bilatéraux et multilatéraux signés, les producteurs nationaux ont amélioré la qualité de leurs marchandises pour pénétrer le marché mondial.
De plus, le gouvernement s’efforce d’appliquer une politique financière et monétaire flexible favorisant les exportations. Il veille aussi en permanence à maintenir stable le marché des changes, à contrôler l’inflation et à faciliter l’accès des entreprises au financement.
Cependant, le Vietnam est confronté à de nombreux défis. Le PIB per capita et la productivité du travail demeurent bas. Le risque de rester un pays à revenu intermédiaire et économiquement en retard est encore important. Viennent s’y ajouter des problèmes environnementaux dont les impacts des changements climatiques ainsi que les défis posés par la 4e révolution industrielle et l’intégration économique internationale.
Cette année, le ministère des Finances compte renforcer les contrôles des remboursements des impôts en ligne et traiter davantage les réclamations des entreprises. Ces mesures manifestent la volonté de simplifier les formalités fiscales, d’améliorer les procédures de déclaration et de règlement des impôts.
En outre, il s’agit de rationaliser la réglementation fiscale et douanière, de perfectionner les systèmes d’évaluation de l’activité des administrations fiscales, douanières ainsi que de la satisfaction des contribuables.
Pour sa part, le ministère du Plan et de l’Investissement doit accentuer la planification et la mobilisation des investissements privés. Afin d’aider le pays à devenir un nouveau "tigre économique" asiatique, il est impératif de bien appliquer les lois sur l’aménagement et sur l’assistance aux petites et moyennes entreprises.