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Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré : "En fin de compte, la couverture sanitaire universelle est un choix, un choix politique". |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Intitulée "Couverture santé universelle (CSU) : élargir nos ambitions en matière de santé et de bien-être dans un monde post-COVID", la déclaration politique a été saluée comme un catalyseur essentiel qui devrait amener la communauté internationale à prendre des mesures audacieuses, à prendre les engagements politiques nécessaires et à mobiliser des soutiens financiers pour parvenir à une couverture santé universelle, qui fait partie des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l'horizon 2030.
Approuvée par les dirigeants mondiaux présents à la Rencontre de haut niveau sur la couverture santé universelle, l'une des principales réunions de dirigeants organisées pendant la Semaine de dialogue de haut niveau de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies, la déclaration vise à évaluer la capacité des pays à garantir un accès universel aux soins de santé, en faisant en sorte que chacun puisse recevoir les soins nécessaires, quels que soient le moment et le lieu et sans subir de charge financière excessive.
Ce projet couvre l'ensemble des services clé, depuis la promotion de la santé à la prévention en passant par la protection, le traitement, la réadaptation et les soins palliatifs. Il est alarmant de constater que les progrès mondiaux en direction d'une CSU stagnent depuis 2015, et se sont complètement arrêtés en 2019.
Au moins 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, n'étaient pas entièrement couverts pour les services de santé essentiels en 2021. Deux milliards de personnes ont connu des difficultés financières en essayant de se soigner, et plus de 1,3 milliard de personnes ont été poussées vers ou dans la pauvreté en essayant d'accéder à des soins de base, ce qui atteste d'inégalités croissantes en matière de santé.
"En fin de compte, la couverture sanitaire universelle est un choix, un choix politique", a déclaré le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. "La déclaration politique que les pays ont approuvée aujourd'hui est un signal fort indiquant qu'ils ont fait ce choix. Mais ce choix ne doit pas seulement se faire sur le papier. Il doit aussi se faire dans les décisions budgétaires et politiques. Surtout, il se fera en investissant dans les soins de santé primaires, qui est la voie la plus inclusive, la plus équitable et la plus efficace vers une couverture santé universelle", a-t-il ajouté.
On estime qu'entre 200 et 328 milliards d'USD d'investissements supplémentaires par an sont nécessaires pour étendre la couverture en matière de soins primaires dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Cela pourrait aider les systèmes de santé de ces pays à assurer jusqu'à 90% des services de santé essentiels, à sauver au moins 60 millions de vies et à augmenter l'espérance de vie moyenne de 3,7 ans d'ici à 2030.
Xinhua/VNA/CVN