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Parti les mains vides, le jeune Nguyên Tât Thành, guidé par un patriotisme ardent, a réussi à conduire sa nation sur le chemin de la liberté, après plus de trois décennies passées à l’étranger.
C'est à l'âge de 21 ans que le jeune Nguyên Tât Thành (alias Nguyên Ái Quôc, puis Hô Chi Minh) s'est embarqué à bord du navire Amiral Latouche-Tréville pour un long périple dont il allait revenir en apôtre de la liberté et de l'indépendance.
Le navire Amiral Latouche-Tréville. |
Photo d'archives |
Un choix judicieux
La France a été le premier pays occidental où Nguyên Tât Thành a mis le pied, ce qui lui a permis de s'attaquer au mal par sa racine, autrement dit, de tenter de cerner le colonialisme en allant chez les colonisateurs. "Après avoir étudié la façon dont ils agissent, je vais revenir au pays pour aider mes compatriotes", confiait-il alors, "ils" étant bien sûr les colonialistes français.
De l’avis de Nguyên Thuy Duc, directrice par intérim du musée Hô Chi Minh, c'est mû par un sentiment patriotique exacerbé que le jeune Nguyên Tât Thành a pris la route.
«Le patriotisme, la jeunesse, l’aspiration à l’indépendance et l’aspiration à la liberté lui ont tenu lieu de bagage. Le futur Président Hô Chi Minh a choisi de vivre et de travailler auprès des ouvriers opprimés pour comprendre ce qu'était leur vie. C’est sans doute la raison pour laquelle il était si attaché aux droits fondamentaux de l'homme, le droit à la vie et au bonheur».
Aide-cuisinier, photographe, serveur... Durant toutes ces années passées à l'étranger, le futur Hô Chi Minh a vécu d'expédients. Mais jamais il n'a dévié du chemin qu'il s'était tracé : rien n'aurait pu le décourager, pas même le terrible froid hivernal de l'Europe.
Le quai Nhà Rông (Maison du Dragon) |
Photo d'archives |
Les intérêts du pays au-dessus de tous les autres
D’après le Dr Vu Minh Giang, c'est en mettant les intérêts de son pays au-dessus de tous les autres, et d'abord des siens, que Nguyên Tât Thành a pu surmonter toutes les difficultés qui se sont accumulées tout au long de son parcours.
«C’est le mot "Nation" qui l’a conduit à trouver la voie du salut national. Lors du congrès de Tours, en 1920, le fameux congrès qui a abouti à la création du Parti communiste français, Nguyên Ái Quôc a prononcé un discours remarqué, dans lequel il prend résolument parti pour la troisième internationale, en se faisant le héraut des peuples opprimés».
De retour au pays, le jeune Nguyên Tât Thành est devenu le guide de toute une nation. Son départ, le 5 juin 1911, a marqué un jalon important dans l’histoire du Vietnam moderne. Lê Dinh Nam, de l’Académie de journalisme et de communication, à Hanoi, estime qu'en choisissant la lutte pour l'indépendance comme voie vers le socialisme, le Président Hô Chi Minh a su conduire le Vietnam sur le chemin de la liberté, du développement, de la prospérité et du bonheur.
«Le Parti communiste vietnamien a pris conscience très tôt de la valeur de la pensée du Président Hô Chi Minh et a essayé de la vulgariser. Il cherche à faire de son exemple moral et son style de vie la base de toute vie sociale».
De par son choix ô combien judicieux et éclairé du socialisme, le Président Hô Chi Minh a jeté les bases du Renouveau et de l'effort d’industrialisation et de modernisation que mène le Vietnam aujourd'hui.