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Le Dr David Arellano (centre) lors d'une opération au Centre médical La Raza, le 14 septembre au Mexique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le mouvement a été très brutal, très intense, on a dû tenir le matériel de la salle d'opération", raconte le chirurgien de 57 ans, un mois après le violent séisme qui a tué 369 personnes.
Déjà le 7 septembre, un précédent tremblement de terre l'avait surpris en pleine opération à cœur ouvert sur une fillette de neuf ans.
Lors du deuxième séisme, le docteur Arellano a vu par la fenêtre un immeuble voisin s'écrouler dans un nuage de poussière. Lui et ses collègues ont commencé à regarder dans tous les sens avant de contrôler leur peur et poursuivre leur délicat travail.
Étrangère au chaos ambiant, l'équipe a continué à faire fonctionner la machine injectant le sang dans le corps à la place du cœur.
"Si l'un (de nous) avait cédé à la panique, il aurait probablement fait des bêtises. Ce qui nous a aidés, c'était de savoir que nous avions une malade (le nouveau-né, une petite fille) connectée à une machine", explique le médecin dans son bureau du Centre médical La Raza, un hôpital public qui soigne près de 2.000 patients et n'a subi que des dégâts légers.
"Si quelqu'un part ou fait des bêtises, alors c'est la fin", insiste le professionnel, toujours prêt à l'éventualité d'un tremblement de terre pendant les sept ou huit opérations qu'il réalise chaque semaine à Mexico, l'une des villes les plus sismiques au monde.
Dans son hôpital, le protocole en cas de secousse prévoit l'évacuation des deux premiers étages. À partir du troisième, les occupants doivent rejoindre des points de regroupement pour ensuite sortir.
Mais au septième étage, où sont les salles d'opération, c'est une autre histoire : impossible d'arrêter ce qui est en cours, surtout quand il s'agit d'une opération à cœur ouvert.