Empreinte plastique: premier danger pour notre environnement

Depuis longtemps, les sacs en plastique non biodégradables sont devenus les images quotidiennes de la société de consommation. Pourtant, ils provoquent des nuisances non seulement pour l’environnement mais aussi pour la santé humaine.

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Les sacs plastiques à usage unique omniprésents dans la vie quotidienne.
Photo: AE/CVN

Les vietnamiens, particulièrement les femmes au foyer, sont habitués à l’utilisation du sac plastique. Les poissons, les viandes, les légumes et les aliments séchés sont emballés dans ces sacs à usage unique. En moyenne, chaque personne utilise 5 à 15 sacs en plastique chaque jour. Un kilogramme de sac à usage unique coûte seulement de 30.000 à 50.000 dôngs. De plus, l’utilisation de ces sacs pendant les courses est pratique pour contenir les denrées que l’on vient d’acheter et permet en plus d’attacher les achats aux motos.

Par ailleurs, les boîtes en mousse, les pailles, etc. sont aussi présents dans notre vie quotidienne. Selon le ministère vietnamien de l’Environnement et des Ressources naturelles, chaque mois un foyer vietnamien utilise en moyenne 1 kg de produits plastiques.

De ce fait, notre pays se trouve aujourd’hui dans le top 5 des pays les plus consommateurs de plastique, avec un volume annuel utilisé estimé à 1,8 million de tonnes, alors que la capacité de recyclage de ces déchets plastiques reste très modeste, voire négligeable

"Pollution blanche" et ses dégâts considérables

La "pollution blanche", terme pour désigner la pollution des déchets plastiques, est certainement le plus grand défi de notre époque, au Vietnam comme dans le reste du monde.

Selon les scientifiques, ces déchets échoués requièrent quelques centaines d'années pour se décomposer (de 100 à 400 ans selon les conditions). Comme ils sont légers, ils ont tendance à s'envoler, et on les retrouve partout dans les milieux naturels (champs, rivières, montagne, et mer), ce qui dégrade gravement les paysages. Ces déchets provoquent l’érosion du sol et l’empêchent de retenir l’eau et les minéraux.

En outre, les déchets plastiques causent la mort de nombreuses espèces marines comme les tortues, les baleines, ou les dauphins, lorsqu’ils avalent les bouteilles, les sacs, les boites divers jetés dans la mer.

Île de Ly Son, province de Quang Ngai (Centre).
Photo: Môi Truong/CVN

De plus, les produits en plastique nuisent gravement à la santé humaine. Les additifs utilisés pour sa plasticité et sa durabilité sont potentiellement toxiques à haute température: à 70-80oC, ils se dissolvent dans les aliments et peuvent entraîner les maladies incurables. Lorsque les sacs en plastique sont brûlés, les gaz qui s’en dégage, en particulier la dioxine, peuvent provoquer des intoxications, des évanouissements, des difficultés respiratoires, des crachats du sang, causer le cancer, des troubles de l’immunodéficience et des anomalies congénitales pour les nourrissons.

Appel à des solutions à long terme

À Hanoï, selon Mai Trong Thai, chef du Département de la protection de l'environnement municipal, les organes publics ont déjà collaboré avec les groupes, les écoles, les entreprises pour participer activement à la protection de l’environnement. Ces groupes guident les gens vers la "vie verte", l'utilisation raisonnable des sacs plastiques, le recyclage des ordures, la fabrication et l’utilisation de paille en bambou ou en inox.

"Nous sommes Lees Bas Verts (+Nhung buoc chân xanh+ en vietnamien), un groupe d’action pour l’environnement, qui a rassemblé de nombreux étudiants à Hanoï pour ramasser des sacs plastiques, puis, les fourrer dans les boites d’eau pour créer les vases de fleurs,... Ces plastiques recyclés sont réutilisés et deviennent des objets respectueux de l’environnement", a affirmé Lê Phuong Trà, membre de ce groupe.

Le groupe Lees Bas Verts vend ses produits plastiques recyclés.
Photo: HNO/CVN

Par ailleurs, l'Union des Femmes Vietnamiennes (UFV) à Hô Chi Minh-ville a récemment mis en place de nombreuses mesures afin de limiter l’utilisation des sacs plastiques aux habitants, et aux femmes en particulier. Plus précisément, elle a lancé deux mouvements "Dites non aux sacs en plastique" et "N'utilisez pas de sacs en plastique dans les cas remplaçables" lors de leurs achats au supermarché ou au marché. Elle a offert en plus 2.000 sacs cabas et a fabriqué 17.500 sacs en papier pour les épiceries.

Cette union a également contacté des entreprises spécialisées en produits écologiques. Ces entreprises vont présenter des produits alternatifs comme des sacs en papier, biodégradables, en tissu ou écologiques,…; l’UFV les encourage aussi à vendre leurs produits à prix réduit aux petits commerçants et aux femmes au foyer.

Réduire l’utilisation des produits plastiques est actuellement considéré comme le défi majeur dans la protection de l’environnement. À cause de ce véritable fléau pour notre planète, il est nécessaire de changer nos habitudes en remplaçant les sacs à usage unique par des produits biodégradables et respectueux de l’environnement.

Nguyêt Anh/CVN

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