>>Une classe spéciale à Quang Binh
Madame Nhung donne gratuitement des cours d'anglais aux enfants défavosirés. |
Nhung vit dans le quartier 3 de la ville de Tây Ninh (Sud), province du même nom. De sa maison cachée sous les feuillages des hévéas, ont entend régulièrement s’échapper des voix d’enfants. Ils parlent anglais, chaque jour un peu mieux.
Au début des années 90, Trân Thi Nhung était vétérinaire au Service de l’agriculture et du développement rural de la province de Tây Ninh. Lorsque les autorités locales ont demandé aux cadres d’améliorer leur niveau d’anglais, elle a pris des cours. Réalisant alors que les jeunes de son quartier ne pratiquaient pas cette langue, elle a décidé d’organiser à son tour des classes d’anglais mais gratuitement et pour les enfants défavorisés. Une manière pour elle aussi de se perfectionner.
108 enfants avides d’apprendre
Les parents ont rapidement pu constater l’engouement de leurs enfants à participer aux classes de Nhung, dont le nombre de participants n’a fait qu’augmenter. En 2000, Nhung a dû vendre une moitié de tael d’or (environ 15 millions de dôngs) épargnée pendant des années pour construire une salle préfabriquée et pouvoir accueillir tous les demandeurs. Puis en 2003, partant à la retraite, Nhung a utilisé la totalité de son épargne, soit environ 200 millions de dôngs pour construire de nouvelles salles sur une superficie de 80m2. «Je fais tout mon possible pour qu’ils puissent apprendre dans des salles confortables», partage l’enseignante bénévole.
Elle apprend actuellement l’anglais à 108 enfants, du cours élémentaires 2 (école primaire) à la classe de seconde (lycée). Son projet, parfois regardé d’un oeil intrigué à ses débuts suscite aujourd’hui le respect. En effets ses élèves obtiennent de bonnes notes à l’école et poursuivre leurs études à l’université d’anglais.
Cela fait maintenant 17 ans que Trân Thi Nhung consacre son temps à l’apprentissage de l’anglais aux enfants défavorisés de son quartier. Malgré les difficultés rencontrées sur son chemin, elle n’en retient que le positif. «Je suis très heureuse de les voir avides d’apprendre et obtenir de bonnes notes. Je les considère comme mes enfants » confie-t-elle.
Tùng Chi/CVN