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Une femme lit la version électronique de l'ouvrage "Empreinte de Vo Van Kiêt à l’ère de Dôi Moi". |
Photo : Hoàng Phuong/CVN |
Les livres électroniques (ebook) sont d’accès facile et pour cette raison, ils sont très appréciés, notamment par les jeunes. Les maisons d'édition doivent continuellement lutter contre les éditions papier non légales, et, maintenant ils doivent veiller à ce que les livres électroniques soient dans la légalité.
Nha Nam est une maison d’édition très connue au Vietnam. Très impliquée dans la publication de livres sur papier, elle s’est lancée depuis quelques années dans la production de versions électroniques. Dès le début, Nha Nam a dû faire face aux violations des droits d’auteurs en voyant ses œuvres copiées et largement diffusées sur internet.
"Presque toutes nos publications sont piratées. Très facilement, les fraudeurs peuvent copier l’œuvre puis la partager gratuitement ou un prix très bas par rapport à la version originale. Les mesures de protection ne sont pas suffisantes et la réglementation en ce qui concerne les éventuelles sanctions est difficilement applicable à ce jour", fait savoir un représentant de Nha Nam. Pour cette raison, cette maison d’édition a décidé de mettre fin à la publication électronique de ses livres pour se concentrer uniquement sur la formule papier.
Répercussions
Selon les représentants des Éditeurs Omega Plus et Alpha Books, la violation des droits d’auteurs des livres est répandue mais celle des e-livres a pris de grandes proportions car grâce à la technologie informatique, il est facile de détourner les ouvrages. Les Éditeurs Omega Plus et Alpha Books comptent, parmi leurs 1.000 œuvres, quelques centaines qui ont été piratées et publiées au format électronique puis largement diffusées au sein des forums et groupes en ligne.
S’il n’y a pas de versions digitales, les fraudeurs scannent, copient les livres sur papier puis les numérisent et les diffusent sous format PDF, gratuitement ou mis en vente à des prix défiants toutes concurrences. Cette technique est simple, rapide et de plus le stockage sur internet est sans limite, mais ce procédé porte préjudice au travail éditorial des auteurs et des maisons d’édition.
D’après certains éditeurs, les sites web qui publient des ebooks ne vendent pas non seulement de faux produits mais conçoivent de manière indécelable des réseau d’éditions illégitimes.
Des travaux éditoriaux officiels sont réglementés de façon très stricte répondant à de nombreux critères et règles, en ce qui concerne les droits d’auteurs et l’e-commerce, et pour cette raison l’édition illégale touche négativement les éditions ayant pignon sur rue et les lecteurs.
Une fois falsifiée, le contenu original peut être modifié ce qui change la nature de l’œuvre. Ces produits illégitimes sont difficilement récupérables lorsqu’ils sont diffusés sur internet.
Renforcer le bras de fer
Des e-books ont été rendus publics lors de la Journée de la lecture en 2023. |
Photo : NDEL/VNA/CVN |
Face à la situation actuelle, l’éditeur de l’information et des communications recommande que toutes les publications, ainsi que toute les commercialisations des e-livres ont besoin d’une surveillance rigoureuse en termes d’autorisation, pour la publication, sur la forme de l’œuvre, l’adresse du site web de la mise en vente.
Les représentants de Omega Plus et Alpha Books, quant à eux, estiment que la digitalisation des produits littéraires doit être équipée d’un système de sécurité très performant qui doit être capable de protéger les droits d’auteurs Cette protection doit aller de pair avec le cadre juridique.
Selon le chef du Département de l’édition, de l’impression et de la publication, et vice-président de l’Association de l’édition du Vietnam, Nguyên Nguyên, des contrôles seront effectués de manière méthodique et homogène pour lutter contre les escroqueries grandissantes sur l’espace virtuel.
Tuyêt Loan - My Anh/CVN