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Le Premier ministre Pham Minh Chinh prend la parole lors du 4e Sommet de l'eau Asie-Pacifique. |
Photo : VNA/CVN |
Le 4e Sommet de l'eau Asie-Pacifique se déroule les 23 et 24 avril dans la ville de Kumamoto, au Japon, sous le thème "L'eau pour le développement durable : les meilleures pratiques et la prochaine génération". Il attire la participation de l'empereur et du Premier ministre du Japon, ainsi que des chefs d'État et des Premiers ministres des pays d'Asie-Pacifique, dont six autres pays de l'ASEAN, à savoir Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Philippines et Thaïlande.
Dans son message virtuel, le Premier ministre Pham Minh Chinh a souligné que les effets synergiques sans précédent des défis mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, les catastrophes naturelles, le changement climatique et la surexploitation des ressources naturelles, notamment l'eau, avaient laissé des conséquences graves et multiformes pour le présent et les générations futures, nécessitant ainsi une approche et une solution globales.
Afin de répondre de manière proactive et de minimiser les impacts négatifs de ces défis, ainsi que de promouvoir une croissance économique verte, durable, inclusive et transnationale, en particulier le processus de relance post-pandémie, les efforts de chaque pays sont un facteur clé et décisif, mais la coopération internationale est importante et révolutionnaire.
Trois groupes de solutions
Dans ce contexte, le chef du gouvernement vietnamien a proposé trois groupes de mesures à prendre dans la région.
Premièrement, il est nécessaire d'intensifier la coopération régionale et internationale de manière ouverte, transparente, substantielle et mutuellement bénéfique, a-t-il dit. Et d'ajouter que la communauté internationale devrait mettre en œuvre sérieusement et efficacement les engagements internationaux sur les ressources en eau, en particulier les Objectifs de développement durable des Nations unies 2030, l'Accord de Paris et les engagements de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) de 2021, et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030.
Deuxièmement, le Japon et les autres pays développés devraient prêter attention, partager et soutenir ceux en développement dans les domaines de l'expérience, des finances, de la technologie, de la gouvernance, de la formation des ressources humaines, de l'investigation de base et de la planification de l'utilisation de l'eau pour la gestion efficace, l'exploitation durable et la répartition équitable des ressources en eau.
Enfin et surtout, il est important de renforcer la collaboration et de soutenir le fonctionnement des organisations et des mécanismes de coopération sur la gestion des bassins fluviaux transfrontaliers tels que la Commission du fleuve du Mékong. Il s'agit aussi de se concentrer sur la promotion des solutions globales, notamment la transformation numérique, en encourageant la participation des entreprises et des habitants, de promouvoir le partenariat public-privé et d'intensifier la gouvernance intelligente de l'eau.
Ressource stratégique
Pour le Vietnam, les ressources en eau risquent de décliner en raison de la surexploitation, du développement excessif de l'hydroélectricité dans de nombreux endroits, ainsi que des impacts du changement climatique et de l'élévation du niveau de la mer, a souligné le Premier ministre Pham Minh Chinh. Le pays identifie donc toujours l'eau en tant que ressource stratégique qui doit être gérée et utilisée de manière appropriée, sûre et efficace pour promouvoir le développement dans une direction verte, circulaire et durable, contribuant à assurer l'harmonie et la rationalité entre la croissance économique, la protection de l'environnement et l'adaptation au changement climatique.
Le chef du gouvernement a également affirmé que ces dernières années, le Vietnam avait activement participé et contribué à l'effort commun à tous les niveaux de la coopération internationale, en particulier avec les pays qui partagent des sources d'eau avec lui comme le Laos, le Cambodge et la Chine et d'autres partenaires étrangers pour gérer, développer, protéger et utiliser les ressources en eau des rivières de manière durable et efficace et dans l'intérêt mutuel.
Il a profité de l'occasion pour remercier les partenaires internationaux, dont le Japon, pour leur précieux soutien et souhaite recevoir un appui et une coopération plus efficaces de la part d'autres pays, d'organisations internationales et des milieux d'affaires. Il a également affirmé son soutien à la Déclaration de Kumamoto émise par le gouvernement du Japon lors de ce sommet.