>>Hô Chi Minh-Ville en tête du Championnat national de Muay 2017
>>Début des championnats du Vietnam de Muay Thai 2017 à Hô Chi Minh-Ville
>>Nguyên Trân Duy Nhât : «Je veux couvrir de gloire le pays»
Nguyên Trân Duy Nhât brandit le drapeau vietnamien après son nouveau titre aux Championnats du monde IFMA. |
Photo : TT/CVN |
Nguyên Trân Duy Nhât, 28 ans, a défendu avec succès son titre dans la catégorie des moins de 60 kg lors des Championnats du monde IFMA (International Federation of Muaythai Amateur) disputés en mai dernier à Minsk (Bélarus). Pour y parvenir, il a battu en finale le Turc Arslam Murat en remportant les trois rounds du match. Il s’agit de son septième titre de champion du monde IFMA. Un exploit retentissant.
Toujours le sourire à l’entraînement
«Je suis très heureux. Je voudrais remercier les supporters au Vietnam, lesquels ont toujours accompagné et soutenu l’équipe vietnamienne de Muay Thaï. Je tiens aussi à remercier maître Giap Trung Thang, qui m’a encouragé comme mes coéquipiers durant le combat», partage Duy Nhât juste après son sacre.
Né dans la province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre) et issu d’une famille de pratiquants de sports de combat depuis quatre générations, Nguyên Trân Duy Nhât fait connaissance avec les arts martiaux traditionnels dès sa plus tendre enfance. Son père, le boxeur Nguyên Trân Diêu, et sa mère, la boxeuse Nguyên Thi Ngoc Anh - tous deux détenteurs du titre de «Champion du Vietnam en arts martiaux» - étaient et sont encore aujourd’hui très respectés dans le milieu.
C’est à six ans que Duy Nhât débute la boxe thaïlandaise. Héritant du feu sacré de ses parents, le garçon se dépense sans compter aux entraînements, faisant preuve d’une énergie, d’une volonté et d’une assiduité rares chez un enfant.
À 14 ans, il monte pour la première fois sur un ring, devant un jury et le public. Son style de combat, qui mêle vitesse, technique et précision, révèle rapidement le talent du jeune boxeur amateur, intraitable lors des compétitions locales. Jamais il n’aurait imaginé cependant qu’un jour, il pourrait en vivre ! À cette époque-là, les sports de combat n’étaient pour lui qu’un moyen d’assouvir une passion et d’être en forme sur le plan physique et psychique.
Ne pas avoir de regret en cas d’échec
Duy Nhât en compagnie de sa mère Minh Anh Ngoc. |
Photo : TN/CVN |
«Ma mère m’a non seulement enseigné les arts martiaux, mais aussi les vertus morales et les bons comportements dans la vie quotidienne, remarque Duy Nhât. Elle m’a dit : +Si ton adversaire est meilleur que toi, il obtiendra la victoire. Mais le plus important, c’est de tout donner dans la compétition pour ne pas nourrir de regrets une fois le combat terminé+. C’est aussi ma devise : agir aujourd’hui pour ne pas avoir de regrets face à l’échec demain».
Surnommée Minh Anh Ngoc par ses amis vietnamiens, la boxeuse Nguyên Thi Ngoc Anh aime elle aussi les arts martiaux depuis toute petite. Elle a franchi le pas à l’âge de 15 ans, après que ses parents l’ont inscrite à l’école Minh Lan à Nha Trang (Centre). Sous la tutelle de maître Minh Canh, ancien champion d’Indochine, Minh Anh Ngoc est devenue une championne qui a terminé sa carrière invaincue dans le pays.
«Dans les années 1970, il était compliqué de se lancer dans une telle carrière, l’opinion publique vietnamienne se montrant globalement réticente à l’idée qu’une femme puisse pratiquer ce sport, considéré alors comme réservé aux hommes, se souvient Minh Anh Ngoc. Mais comme les arts martiaux coulent dans mes veines, je me suis lancée tête baissée dans l’entraînement. J’étais tellement heureuse à chaque fois je pénétrais sur le ring !».
Minh Anh Ngoc a depuis entraîné beaucoup de combattantes. Elle leur a transmis l’inspiration et la passion. «Nous apprenons les arts martiaux pour être en bonne condition physique et avoir confiance en nous-mêmes. Une vraie combattante se définit aussi par son comportement en dehors du ring», souligne-t-elle.
Pour Minh Anh Ngoc, les arts martiaux sont une formidable école de la vie, avec toutes ces valeurs humaines qu’ils enseignent. C’est en se référant à ces préceptes qu’elle a éduqué son fils Nguyên Trân Duy Nhât, avec le résultat que l’on connaît.